Paris 2024 : comment la flamme olympique ne s'éteint-elle jamais ?

par Theodore AZOUZE
Publié le 30 avril 2024 à 18h42

Source : JT 20h WE

La flamme olympique a débuté son périple jusqu'à Paris en Grèce le 16 avril dernier.
Traversée en bateau, relais entre des dizaines de villes, vol en avion... Elle va devoir résister à des conditions de transport parfois difficiles.
Comment fait-elle pour ne jamais s'éteindre ? TF1info vous donne la réponse.

Elle ne doit jamais s'éteindre. La flamme olympique, partie d'Olympie (Grèce) le 16 avril dernier, est désormais embarquée à bord du Bélem, navire qui va la transporter jusqu'aux côtes françaises de Marseille (Bouches-du-Rhône), le 8 mai prochain. Elle poursuivra alors son périple à travers 64 départements, dont cinq territoires ultramarins, avant de rallier définitivement Paris, le 26 juillet prochain, jour de la cérémonie d'ouverture sur la Seine. Ce sera alors le moment d'allumer la vasque olympique au milieu du jardin des Tuileries, le lieu choisi par le Comité d'organisation de Paris 2024 pour l'ensemble de la compétition.

Une fois placée dans l'ex-parc royal, la flamme aura déjà affronté de nombreuses aventures. Avec une mission pour ses protecteurs : ne jamais la laisser s'éteindre, qu'importent ses conditions de transport. Un véritable défi pour Grégory Murac, le directeur général du Relais de la Flamme de Paris 2024. Joint par TF1info, le responsable concède volontiers qu'il "serait mieux" d'éviter une telle déconvenue, qui s'est déjà produite à maintes reprises lors de précédentes olympiades. 

Une torche conçue pour résister à la pluie

Pour protéger au maximum la flamme, une torche spéciale a été fabriquée. De nombreux critères ont dû être pris en compte pour ne pas perdre le feu lors de ce relais XXL, qui passera de la main à la main de milliers de relayeurs, sur cinq continents différents. Cette pièce unique en son genre pourra résister à des conditions météorologiques extrêmes. Des tests ont été effectués par ses concepteurs pour s'assurer de sa résistance à des ventes atteignant plus de 100 km/h. Elle est aussi censée résister à la pluie. "C'est une technologie à la mise au point extrêmement complexe, parce qu'on est dans des volumes qui sont petits, insiste Grégory Murac à son sujet. On a dû faire avec toutes les contraintes d'appel d'air et de chaleur.

Des "gardiens" et "gardiennes" de la flamme, membres des forces de l'ordre, de l'armée ou de la protection civile, seront tour à tour chargés de veiller 24 heures sur 24 sur son émanation, qui doit être continue tout au long de la période du relais. "Ils prendront soin de la lanterne, parce qu'elle doit être ravitaillée avec un petit peu de paraffine (une matière inflammable, nldr), assure Grégory Murac. Ils vont vraiment faire en sorte que ces lanternes ne s'éteignent jamais." Ces "nounous" de la flamme, comme les surnomme le responsable, garderont à leurs côtés plusieurs lanternes, contenant le feu originel d'Olympie, pour être prêts à rallumer une torche qui viendrait à s'éteindre. 

Des pièces conçues pour le bateau ou l'avion

Au-delà du trajet au sein du Bélem pendant encore quelques jours, l'organisation de Paris 2024 a aussi dû réfléchir à la manière assurer la sécurité de la flamme au sein de moyens de locomotion atypiques. Ainsi, du 7 au 17 juin, celle-ci traversera l'océan Atlantique au sein du trimaran Banque-Populaire du skipper Armel Le Cléac'h, vainqueur du Vendée Globe lors de l'édition 2016-2017. Depuis Brest (Finistère), la mission embarquera plusieurs célébrités jusqu'aux Antilles. 

La flamme arrivera-t-elle intacte à bon port ? "Des pièces spécifiques, construites autour de nos lanternes, ont été créées pour qu'elles puissent être installées dans le bateau" lors de la traversée, rassure Grégory Murac. Elle devra aussi emprunter plusieurs fois l'avion pour relier les différents territoires français lors de sa tournée ultramarine (Nouvelle-Calédonie, la Réunion, Polynésie française...). Là aussi, Air France, partenaire des Jeux olympiques et paralympiques, a mis au point une procédure pour transporter la flamme dans ses appareils durant ses vols long-courriers.


Theodore AZOUZE

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