De plus en plus de chiens empoisonnés ? Les propriétaires tirent la sonnette d'alarme

Publié le 9 juin 2023 à 17h10, mis à jour le 29 juin 2023 à 16h01

Source : TF1 Info

Depuis le début de l'année, des propriétaires de chiens alertent sur les réseaux sociaux de l’empoisonnement de leur animal de compagnie.
Des événements qui se sont produits dans de très nombreuses villes françaises.
Plusieurs plaintes ont été déposées et plusieurs enquêtes ouvertes dans différents départements.

Depuis plusieurs mois, de très nombreux propriétaires de chiens alertent en effet la population sur l’empoisonnement de leur animal de compagnie. 

Le week-end dernier, un habitant de Muespach en Alsace, qui a voulu garder l’anonymat, racontait ainsi à nos confrères de L’Alsace avoir retrouvé une cinquantaine de bouts de saucisse, contenant chacun une vis dans sa rue et dans son jardin. 

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Le 8 mars 2023, au moins seize chiens ont été intoxiqués aux abords de la Plaine des Sports au parc de la Citadelle de Lille. L'un d'entre eux, un petit teckel, n’a pas survécu. Quatre jours plus tard, le 12 mars, trois chiens sont décédés après avoir été empoisonnés lors de la finale du championnat de France de canicross à Vauvert (Gard) et un autre était entre la vie et la mort. Deux jours après l’événement, deux autres canidés ont été intoxiqués sur le même site alors que de panneaux indiquant les risques avaient été mis en place. 

En mai dernier, à Saint-Coulomb, en Ille-et-Vilaine, une habitante a apposé des affiches sur un sentier bien connu pour informer les propriétaires de chiens qu’elle avait retrouvé "à plusieurs reprises des mini-saucissons mélangés avec une pâte bleue pouvant être du poison". Les exemples ne manquent pas, mais les mobiles restent pour l’instant difficiles à expliquer. 

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L'unique but : "blesser ou tuer"

Si l’habitant de Muespach est convaincu que son chien Paddy était visé, pour d’autres, ces actes malveillants n’ont, a priori, pour unique but que de tuer cette catégorie d’animal au hasard. Le 27 mai dernier, Tijoe, la chienne de Clelie, âgée de sept mois, en a fait les frais. Elle est décédée après avoir fait un arrêt cardiaque suite un empoisonnement dans le bois de Vincennes où elle se rendait tous les jours avec sa maîtresse. "Dans toute la France, il y a des gens qui de manière intentionnelle mettent du poison, des clous, des morceaux de verre, des produits détergents dans des appâts pour attirer les chiens, nuire, ou malheureusement pou ce qu’il s’est passé sur moi tuer les chiens", déplorait il y a quelques jours la jeune femme sur BFM

Le 2 juin, une jeune femme domiciliée à Saint-Péray en Ardèche, annonçait, elle aussi, la mort de son fidèle compagnon, Ezio, 11 ans, la veille, "après deux semaines de soins intensifs chez le vétérinaire" et plusieurs hémorragies. "Tout cela suite à un empoisonnement à la boulette de viande jetée dans notre jardin", expliquait-elle. D’autres, qui ont eu plus de chance, ont survécu. Les souffrances, pourtant, ont été importantes. Parmi les symptômes détectés chez les animaux touchés : gémissements, pleurs, vomissements, yeux qui convulsent, perte de connaissance… 

Des plaintes déposées et plusieurs enquêtes ouvertes

Ces événements sont-ils en recrudescence ? La question n’a pas de réponse formelle. "Pendant, et après, le confinement, beaucoup de gens ont pris des chiens. Du coup, ce type d’événement tragique fait peut-être plus l’objet de davantage de communication sur les réseaux sociaux. Des empoisonnements de chiens, malheureusement, il y en a toujours eu", nous confie l’employée d’une association de protection animale. 

Pour le moment, le service d'informations et de relations publiques des armées confirme qu’il ne voit pas de phénomène évident dans ces faits au niveau national."Il y a effectivement eu des enquêtes ouvertes sur plusieurs villes, mais pas de hausse significative enregistrée", nous dit-on. Le Service d'Information et de Communication de la Police nationale explique, elle, que la direction centrale de la police nationale n'a pas relevé d'événement en "zone police".

La préfecture de police de Paris n'avait, elle, pas encore répondu à notre demande en milieu d'après-midi sur la question. Idem pour la Société protectrice des animaux et la Fondation Brigitte Bardot, sollicités par nos soins. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes dans plusieurs départements. Les investigations se poursuivent. 


Aurélie SARROT

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