"Le violeur de Tinder" condamné à 18 ans de prison pour 12 viols et 3 agressions sexuelles

par Y.R. avec AFP
Publié le 29 mars 2024 à 21h27, mis à jour le 29 mars 2024 à 22h01

Source : Sujet TF1 Info

Salim Berrada a été condamné, vendredi 29 mars, à 18 ans de réclusion criminelle pour viols ou agressions sexuelles sur 17 femmes entre 2014 et 2016.
Surnommé "le violeur de Tinder" par la presse, ce photographe de 38 ans a été reconnu coupable de 12 viols et 3 agressions sexuelles sur des plaignantes, âgées de 18 à 28 ans au moment des faits.

Une peine "nécessairement sévère" pour un "homme dangereux" et qui "ne reconnaît rien". La cour criminelle de Paris a condamné, vendredi 29 mars, Salim Berrada à 18 ans de réclusion criminelle. Surnommé "le violeur de Tinder" par la presse, l'homme âgé de 38 ans était accusé de viols et agressions sexuelles sur 17 femmes, rencontrées sur des sites de rencontres et réseaux sociaux.

Le photographe a été reconnu coupable de 12 viols et 3 agressions sexuelles sur des plaignantes, âgées de 18 à 28 ans au moment de la commission des faits. Pour deux autres femmes, il a été acquitté, du fait du manque de preuves. La justice a jugé que le doute devait lui bénéficier. 

La cour a retenu le "caractère particulièrement organisé", un "mode opératoire éprouvé" et le "caractère sériel de ces crimes et délits", jugé "particulièrement inquiétant", comme le nombre de victimes, a dit le président Thierry Fusina.

Un "modus operandi" bien établi

Une peine de 19 ans - frôlant le maximum encouru, 20 ans - avait été requise, jeudi 28 mars, par l'avocat général Philippe Courroye. Une peine "très sévère", pour celui qui a "détruit 17 vies", justifiée par le nombre de victimes qu'il a attirées à travers des sites de rencontres et la "dangerosité" de cet "insatiable chasseur égocentrique" qui a nié tous les faits. 

Selon les enquêteurs, Salim Berrada opérait selon un modus operandi toujours identique du photographe qui faisait venir les femmes chez lui sous prétexte d'un shooting photo. Une "forme d'industrialisation" d'un processus, avec un "cahier des charges précisément décrit dans plusieurs fichiers Excel", où il listait phrases d'accroche, compliments, propositions. Il envoyait "en masse" des sollicitations à de potentielles modèles, en profitant de sa notoriété.

Ces jeunes femmes à qui il disait qu'elles étaient "uniques", sa "muse", arrivaient chez lui, se voyaient offrir de l'alcool, que beaucoup n'osaient pas refuser. Toutes décrivent ensuite une ivresse anormale et rapide, suivie d'une perte de force. Les enquêteurs soupçonnent une "soumission chimique", ce qu'il a contesté également durant son procès. Puis elles décrivent un brusque changement de comportement et des rapports sexuels imposés malgré leur refus.

Après deux ans et demi en prison, Salim Berrada avait été relâché sous contrôle judiciaire en 2019, avec interdiction d'être photographe. Plusieurs plaignantes avaient alors signalé son "activité importante" sur les applications de rencontre. Visé par des plaintes, il a de nouveau été mis en examen pour viols et agressions sexuelles. L'enquête est toujours en cours. Il est retourné en prison en juillet.


Y.R. avec AFP

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