Ce week-end, une vingtaine de personnes ont porté plainte à Toulon pour des piqûres sauvages.Plusieurs suspects ont été identifiés.Un homme de 20 ans a été interpelé, mis en examen puis écroué, une première en France.
Quatre jours après, la trace de la piqûre a disparu. Mais Isadora Navarro est toujours sous le choc. "On m’a piquée juste derrière le genou. Maintenant, il y a juste la marque, mais au début, quand on m’a piquée, il y avait la piqûre et une auréole toute rouge", témoigne-t-elle, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article.
Sur les conseils de son médecin, Isadora a porté plainte pour cette piqûre suspecte survenue jeudi 2 juin dernier. Cette Toulonnaise assistait aux répétitions de l’émission de TF1 "La chanson de l’année" sur les plages du Mourillon, à Toulon (Var). Quand tout à coup, elle s’est sentie mal. "J’étais vaseuse et c’était comme si j’étais au ralenti, comme si c’était brouillé, droguée", explique-t-elle.
Un homme de 20 ans écroué
Comme elle, 20 autres personnes, une majorité de femmes, ont effectué des signalements ce week-end au commissariat de Toulon et d'Hyères. Sur des images filmées vendredi lors du tournage de l’émission, par un spectateur sur place et que vous pouvez voir dans notre reportage, de nombreuses victimes se sont retrouvées au sol, prises d’un malaise.
Des témoins ont pu identifier plusieurs suspects. Interceptés, une quinzaine d’entre eux possédaient uniquement des aiguilles de deux centimètres. Un autre avait une seringue vide. Plus tard dans la nuit, un homme de 20 ans a été interpelé puis mis en examen et écroué. "Ce sont quand même des faits qui interpellent parce qu’on a manifestement une volonté de faire mal. Ce sont des faits qui sont sévèrement réprimés. Pour l’instant, on ne sait pas s’il y a eu de l’administration de substances nuisibles, puisque ça, ce sont uniquement les expertises toxicologiques qui nous le diront", déclare Samuel Finielz, procureur de la République de Toulon.
Cette arrestation est la première en France dans le cadre de ces piqûres sauvages dans des lieux festifs. Cette série de faits pourrait venir d’un défi lancé sur les réseaux sociaux. Ces faits sont passibles de cinq ans d’emprisonnement pour violence aggravée par arme et par préméditation.