VIDÉO - "Je me suis éclaté" : quand "le roi de l'arnaque" Marco Mouly racontait sa cavale dans "Sept à Huit"

par M.T
Publié le 14 mars 2024 à 17h33

Source : Sujet TF1 Info

L'une des figures de l'escroquerie à la TVA sur le marché du carbone, Marco Mouly, s'est présenté au tribunal, mercredi 13 mars, en vue de son incarcération.
Il y a deux ans, l'ancien malfrat avait raconté les dessous de cette arnaque inédite ainsi que sa cavale à Audrey Crespo-Mara dans "Sept à Huit".

"Je me rends" : Marco Mouly, l'une des figures de l'escroquerie géante à la TVA sur le marché du carbone, s'est présenté mercredi 13 mars à la justice afin d'être réincarcéré. Vendredi dernier, une juge d'application des peines a ordonné la révocation partielle à hauteur de 18 mois d'une peine de trois ans d'emprisonnement, prononcée en avril 2019 par la cour d'appel de Paris, pour escroquerie réalisée en bande organisée courant 1998 et 1999.

Selon la magistrate, l'intéressé a failli à plusieurs de ses obligations fixées par la justice. "C'est un peu dur pour moi d'aller en prison" alors que "la procédure a 30 ans", commente-t-il, visiblement ému mais sans perdre le sourire. En janvier 2022, l'ancien malfrat avait raconté les coulisses de cette arnaque inédite à Audrey Crespo-Mara dans "Sept à Huit" (voir l'extrait ci-dessous). 

En 2008, Marco Mouly crée avec ses complices des sociétés fictives achetant des droits d'émission de CO2 hors taxe dans un pays étranger, pour les revendre en France en encaissant la TVA sans jamais la reverser à l'État. "C’était le plus facile : pas de marchandise, juste une facturation aller et retour, et on encaissait. On vendait de l’air", confiait-il à Audrey Crespo-Mara. 

Plus d’un milliard et demi d’euros sont ainsi détournés en France sur le marché des droits à polluer, conçus pour lutter contre le réchauffement climatique. Après avoir dilapidé rapidement une partie de ses gains en objets et services de luxe, la grande vie de ce magouilleur prend fin le 7 juillet 2016, lorsqu'il est condamné à huit ans de prison et un million d'euros d'amende.

Quand on a des problèmes de justice, il faut se cacher
Marco Mouly

Mais il tente tout de même de prolonger son rêve : "Quand il a mis le verdict le 7 juillet, j'ai demandé gentiment 'Monsieur le Président, est-ce que vous pouvez me mettre le verdict au mois de septembre ? (...) 7 juillet et août, c'est les vacances ! Donc je préfère entrer en prison l'hiver, au moins je passe mes deux mois de vacances'. Il m'a dit non !", se souvient-il dans l'interview "Sept à Huit". 

Marco Mouly disparaît alors des radars pendant cinq mois. Une "prise de recul" employée à "s'amuser avant de morfler en prison" aux quatre coins du monde. "Je me suis éclaté. J'ai fait le monde, j'ai même été en Israël, j'ai été dans le monde entier, à Cuba, sauf en Amérique j'ai été partout", se souvient-il. Une vie de rêve avant la provocation de trop : une chambre réservée dans un hôtel de luxe de Genève, permettant à la police de remettre la main sur lui. "J’ai été con, mais vraiment con. Quand on a des problèmes de justice, il faut se cacher", reconnaît-il.  


M.T

Tout
TF1 Info