Meurtre de Philippe à Grande-Synthe : que sait-on des trois mineurs interpellés ?

Publié le 23 avril 2024 à 16h32

Source : JT 20h WE

Dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 avril, Philippe Coopman a été violemment agressé à Grande-Synthe après être tombé dans un guet-apens.
La victime âgée de 22 ans est décédée peu après à l'hôpital.
TF1info revient sur le profil des trois mineurs interpellés dans cette affaire.

Une semaine jour pour jour après la mort de Philippe Coopman à Grande-Synthe, les trois auteurs présumés de sa violente agression sont désormais connus de la justice. Avant son décès, le jeune homme âgé de 22 ans est tombé dans un guet-apens. 

Dans la nuit de lundi à mardi, alors qu'il croyait qu'il allait découvrir la jeune femme avec qui laquelle il avait échangé sur un site de rencontre, Philippe Coopman s'est retrouvé face à trois hommes qui l'ont frappé sans retenue et qui lui ont dérobé plusieurs de ses effets personnels. Laissé pour mort sur le parking d'un hypermarché de la ville, Philippe Coopman a été pris en charge par les secours avant de succomber quelques heures plus tard à ses blessures. 

Trois mineurs sont désormais suspectés d'avoir participé à ce piège qui a coûté la vie à la victime. TF1info fait le point sur ces adolescents interpellés peu après le drame. 

Qui sont les deux premiers mineurs interpellés?

Grâce à l'exploitation des caméras de vidéosurveillance et du matériel informatique et téléphonique, l'audition des témoins et des proches, deux mineurs âgés de 14 et 15 ans, l'un de Grande-Synthe, l'autre de Dunkerque, ont été interpellés dès mercredi par les gendarmes chargés des investigations. 

Face aux enquêteurs, les deux ont reconnu avoir fixé un rendez-vous à la victime sur un parking près d'une supérette. Ils ont pour cela eu recours à "un site internet de rencontre dénommé Cocoland, en se faisant passer pour une jeune fille mineure", jugeant "répréhensible" de répondre à une telle annonce, a expliqué vendredi dernier la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet, à l'occasion d'une conférence de presse. "C'est leur version", a précisé Mme Huet, soulignant que "des effets ont été dérobés" lors de l'agression, ce qui pourrait aussi constituer leur mobile.

Toujours selon leur récit, ils auraient utilisé une bombe lacrymogène avant que des coups soient portés à la victime. Ils se seraient préalablement assurés qu'il s'agissait bien de leur cible en entendant la sonnerie de son téléphone qu'ils avaient appelé. Le mineur de 14 ans, connu de la justice pour des violences, a reconnu avoir porté des coups de pied. Celui de 15 ans, déjà condamné pour des dégradations et un vol en réunion, reconnaît qu'il était présent mais réfute les coups.

Les deux mis en cause ont été mis en examen pour "assassinat" vendredi à l'issue de leur garde à vue et placés en détention provisoire vendredi. 

Le cousin d'un des mis en cause violenté... et interpellé

Lundi, la magistrate a annoncé l'interpellation d'un troisième mineur dans le cadre de cet assassinat. Elle a précisé que ce dernier, placé en garde à vue, avait été lui-même victime de violences le week-end dernier. Cousin de l'un des deux mis en cause, cet adolescent âgé de 15 ans, selon nos informations, a été retrouvé nu dans la nuit de vendredi à samedi par un passant qui l’a ramené à son domicile. La victime qui s'est vu prescrire une incapacité de travail supérieure à 8 jours, a été transportée à l'hôpital sans que son pronostic vital soit engagé.

Une enquête a été ouverte concernant cette affaire et a été confiée au groupe des violences aux personnes du service local de police judiciaire de Dunkerque. Ce mineur se trouvait toujours en garde à vue mardi. 


Aurélie SARROT

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