Dans la nuit du 29 au 30 juin, des dizaines de bâtiments publics ont été endommagés ou détruits.Des écoles, des centres des impôts, des mairies, ont été incendiés un peu partout dans l'Hexagone.Les transports publics sont également ciblés, de même que des entreprises privées.
Au matin du vendredi 29 juin, il ne reste dans le dépôt d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) que douze carcasses de bus calcinées. Les usagers de ce quartier au nord de Paris sont désemparés. "Nous tous, on va être en retard au travail, on va être en retard à l'école, à cause de ça", s'agace une dame au micro de TF1. Le préjudice pour la RATP dépasse les trois millions d'euros pour ce seul dépôt. Durant la même nuit, non loin d'ici, les casseurs ont également pris pour cible le chantier de la piscine olympique, qui doit servir aux entraînements des athlètes.
Ils ont mis 800 personnes au chômage !
Un salarié d'un centre de traitement des chèques
Partout dans le pays, les tirs de mortiers d'artifice ont visé principalement des bâtiments publics, ou des prestataires des collectivités locales. Ainsi à Roubaix (Nord), c'est un centre de traitement de chèques qui a été détruit, comme on peut le voir dans le reportage du 20H en tête de cet article. "Ils ont mis 800 personnes au chômage !", témoigne un salarié en découvrant la scène de désolation au matin. À l'heure de prendre leur poste, les employés sauvent ce qui peut l'être, formant une étrange noria de chaises de bureau et d'ordinateurs.
Les émeutiers ont régulièrement visé les symboles de l'État, ses administrations, qu'ils n'ont pas hésité à prendre d'assaut, comme le centre des impôts à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), ou une école maternelle à Villeurbanne (Rhône). La directrice a décidé de ne pas accueillir les enfants ce vendredi : "C'est important qu'ils ne voient pas ça. On ne touche pas à une école, on est là pour apprendre, pour vivre ensemble, pas pour voir ça".