Finances publiques : le RN pose un ultimatum au gouvernement et le menace d'une motion de censure

par J.V.
Publié le 29 avril 2024 à 18h19, mis à jour le 29 avril 2024 à 19h03

Source : JT 20h WE

Face au dérapage de la dette de la France, le groupe RN à l'Assemblée demande au gouvernement de présenter une loi de finance rectificative sous 30 jours.
Dans le cas contraire, le parti de Jordan Bardella annonce son intention de déposer une motion de censure.
Un peu plus tôt, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait tendu la main à l'opposition "dans l'intérêt de la France".

Le RN hausse le ton face à la dégradation des finances publiques. Alors que le déficit de la France a lourdement dérapé à 5,5% du PIB en 2023 au lieu de 4,9% espérés, le parti de Marine Le Pen exige que le gouvernement présente un projet de loi de finances rectificatives sous 30 jours. "Dans le cas contraire, le groupe RN à l’Assemblée déposera une motion de censure", indique-t-il dans un communiqué. "Les oppositions étant majoritaires pour faire tomber le gouvernement, chaque député devra alors prendre ses responsabilités devant les Français", ajoute-t-il, précisant qu’il soutiendra "toute motion de censure déposée par un autre groupe, notamment les LR."

Un peu plus tôt à l'Assemblée, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a indiqué vouloir "tendre la main à tous les parlementaires de l'opposition qui souhaitent rétablir les finances publiques". Une manière d’anticiper la menace d’une motion de censure ? "Laissons de côté une bonne fois pour toutes les querelles politiques, qui ne sont pas dans l'intérêt de la France", a-t-il insisté.

La prise de parole de Bruno Le Maire intervient après l'annonce par Fitch et Moody's de leurs notes inchangées pour la dette française. Des décisions réconfortantes pour le gouvernement, mais qui ne préjugent pas de celle de la plus regardée des agences de notation, S&P, attendue le 31 mai.

Dès février, la révision à la baisse de la croissance attendue en 2024 (de 1,4% à 1%) a conduit le gouvernement à annuler par décret dix milliards d'euros de crédits, dans des domaines allant de l'écologie à l'aide au développement, en passant par l'enseignement supérieur.


J.V.

Tout
TF1 Info