Macron convie les chefs de partis à une nouvelle "rencontre de Saint-Denis" et propose d'élargir le champ du référendum

par T.G.
Publié le 5 novembre 2023 à 20h36, mis à jour le 6 novembre 2023 à 6h39

Source : JT 13h Semaine

Emmanuel Macron a écrit aux différents chefs des partis politiques pour les convier à une nouvelle réunion à Saint-Denis le 17 novembre.
Il devrait leur proposer d'élargir le champ du référendum aux "questions de société".

Nouvelle rencontre entre Emmanuel Macron et les chefs de parti. Comme il l'avait annoncé, le président a écrit aux différents groupes représentés au Parlement pour les convier à une nouvelle réunion à Saint-Denis le 17 novembre. Il devrait leur proposer notamment d'élargir le champ du référendum aux "questions de société", selon son invitation.

Dans cette missive écrite vendredi et reçue dimanche soir par les chefs des parti représentés à l'Assemblée, le président de la République évoque plusieurs sujets concernant cette nouvelle rencontre, après celle qui avait duré 12 heures le 30 août. Le programme s'annonce chargé. Emmanuel Macron a en effet suggéré aux chefs des partis de modifier la Constitution pour élargir le champ du référendum aux "questions de société", afin de pouvoir soumettre au suffrage universel direct des textes portant notamment sur l'immigration. 

Une mission confiée à Eric Woerth

En outre, Emmanuel Macron a proposé d'abaisser à un million d'électeurs, contre près de 5 millions actuellement, le seuil pour permettre l'organisation d'un référendum d'initiative partagée. Le chef de l'Etat suggère aussi d'abaisser le nombre de parlementaires requis (93 contre 185) et de "donner aussi aux citoyens la possibilité de prendre l'initiative" de ce RIP, "alors qu'aujourd'hui seuls les parlementaires peuvent lancer la procédure". Introduit dans une réforme constitutionnelle en 2008, aucun RIP n'a pour l'heure abouti.

"Le contexte me semble imposer un point sur la situation internationale", écrit-il par ailleurs, en allusion au conflit entre Israël et le Hamas après les attaques sanglantes du 7 octobre. Les différents chefs de parti avaient déjà évoqué avec le président la situation au Proche-Orient le 12 octobre.

Dans le sillage de la dernière rencontre, "j'ai souhaité confier une mission relative à la décentralisation à l'ancien ministre et député Eric Woerth afin de formuler des pistes de réformes qui pourraient répondre aux objectifs partagés ensemble (simplifier, clarifier, rendre plus efficace et restaurer la confiance de nos concitoyens", annonce également le président.

Dernier point de réflexion mis en avant par le chef de l'Etat, le cas de "la Corse, la Nouvelle-Calédonie et plus globalement les outre-mer". "Au-delà de ces territoires, des évolutions plus générales pourraient apparaître souhaitables, dans une logique de plus grande différenciation", écrit-il.


T.G.

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