Cévennes : les vignes ravagées par les inondations

TF1 | Reportage Aurélie Erhel, Jean-Vincent Molinier
Publié le 21 mars 2022 à 20h28, mis à jour le 22 mars 2022 à 15h36

Source : JT 20h Semaine

Il y a une semaine, les agriculteurs héraultais ont subi un épisode cévenol, un phénomène orageux et pluvieux très intense.
Les dégâts sont très importants par endroits.
Près de Béziers, maraîchers et viticulteurs ont perdu une partie de leurs récoltes.

La puissance de la crue a emporté une partie du terrain et des vignes. Elle laisse le long des berges ces cratères profonds. "Il y a eu tellement de courant que ça a érodé la digue. Le risque, c'est que ça continue à s'effondrer et que ça gagne de plus en plus dans les parcelles et qu'on perde les premiers plans, des premières rangées", déplore Stéphanie Dietrich, œnologue.

Il va falloir très rapidement consolider cette digue avec des pieux et rajouter de la terre. Plusieurs milliers d'euros de travaux. "Ce sont des travaux très coûteux. Juste le terrassement, c'est des heures et des heures de travail. Donc, c'est un gros coût", estime l'œnologue, sans compter tout le sable à retirer des vignes.

Plus loin, des centaines de milliers de branchages qui s'enchevêtrent dans des fils de fer. Il faudra deux à trois semaines de nettoyage. Et le temps presse pour ne pas perdre la récolte. "Il va y avoir de la chaleur en fin de semaine. Les bourgeons, ça va pousser, prendre dans ces trucs et après, ce sera fini", s'inquiète Francis Torregrosa, viticulteur à Béziers (Hérault).

À quelques kilomètres, les eaux boueuses ont détruit six hectares de légumes divers chez Michel Vicq, maraîcher et arboriculteur à Béziers. Avec ces sols gorgés d'eau, impossibles de travailler la terre. Il va prendre du retard pour les prochaines cultures. "Il y a eu une perte d'un mois, plus facilement un mois avant de replanter, ça fait deux à trois mois de perte de récolte et de travail", selon ce maraîcher, et donc deux mois sans revenu. Pour compenser les pertes et réaliser les travaux, les agriculteurs espèrent le classement en catastrophe naturelle pour obtenir des aides de l’État.


TF1 | Reportage Aurélie Erhel, Jean-Vincent Molinier

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