Dans de nombreux villages de France, les habitants ne s'appellent ni par leur prénom, ni par leur nom, mais avec un surnom.Une équipe de TF1 s'en est amusée en se rendant dans une petite commune du Puy-de-Dôme.
Pour mener à bien cette enquête, il fallait quelqu'un de bien informé : Marcel, dont la famille vit ici depuis cinq générations. Des habitants avec des surnoms, il en connaît à tous les coins de rue dans son village de Chapdes-Beaufort, dans le Puy-de-Dôme. "Dans la première maison, il y a mon copain que l'on appelle Pinpin, montre-t-il à l'équipe de TF1 dans la vidéo du 13H ci-dessus. Là, on est chez Frapille, poursuit-il. Ici, une ancienne forge qui était chez Couscous. Et là, on passe devant chez Cantalou. Pas besoin de vous donner l'explication : il est originaire du Cantal".
Pour approfondir le sujet, direction le bar-tabac du village. Sa propriétaire, Marine, voit du monde, tous les jours. Et là encore, elle ne connaît que les surnoms de ses clients. "Je vais avoir L'haricot, Gégène, L'abbé...", liste-t-elle. Mais impossible de donner leurs vrais prénoms.
"J'ai demandé à France Télécom de faire figurer mon surnom dans l'annuaire
Marcel, alias Talbot
Ici comme dans de nombreux villages de France, les sobriquets sont liés au métier, au physique, aux habitudes ou encore aux habitations. Même si tous les habitants ne connaissent pas forcément le surnom qui leur a été attribué plus ou moins gentiment, tous ont un avis sur la question. "J'en ai un de ma génération qu'on appelle Coule douce. Ce n'est pas qu'il n'en fait pas lourd, c'est qu'il est cool", lance une femme. L'épicier du village pendant 40 ans, Jean-Michel, a de son côté hérité dans sa jeunesse du petit nom de Zombie, qui ne l'a jamais quitté :"On avait tous les cheveux longs à l'époque, et j'avais la barbe un peu à la Maxime Le Forestier...".
Notre guide Marcel, lui aussi, a un surnom : Talbot, comme la marque de voiture. Un sobriquet dont il ignore l'origine, mais tellement connu de tous qu'il a dû s'adapter. "J'ai demandé à France Télécom de faire figurer mon surnom dans l'annuaire, ce qui a été fait et a perduré pendant de nombreuses années", raconte-t-il. Si les surnoms se perdent peu à peu avec l'arrivée de nouveaux habitants plus jeunes, ils n'ont certainement pas fini de faire parler.