Brûlures, irritations... Quelles sont les plantes dont il faut se méfier l'été ?

Publié le 31 juillet 2022 à 11h50, mis à jour le 10 août 2023 à 17h56

Source : JT 13h Semaine

Durant l'été, se mettre au vert peut aussi donner lieu à des mésaventures avec la végétation locale.
Certaines plantes génèrent des irritations, voire des brûlures.
Petit herbier des espèces à surveiller.

Rien de mieux qu'un retour à la nature pour profiter des vacances d'été. Pour autant, qui dit mise au vert dit aussi (re)découverte de certaines plantes pas forcément très douces avec votre épiderme, ou avec celui de vos enfants qui aiment jouer dans les herbes du jardin. 

Certaines espèces prolifèrent tout particulièrement pendant l'été et peuvent même générer des brûlures ou des irritations. En voici quelques-unes. 

Prudence avec la sève du figuier

L'un de ces espèces avait défrayé la chronique il y a trois ans : le figuier. Fin mai 2019, plusieurs enfants avaient dû être hospitalisés, victimes de brûlures au deuxième degré au retour d’une classe verte à l’île d’Aix, en Charente-Maritime. En examinant leurs mains et leurs avant-bras rougis, enflés et recouverts de cloques, l’équipe médicale avait rapidement fait le lien avec l’une des activités des enfants en classe verte : ils avaient joué pendant plusieurs jours à la dînette avec des feuilles de figuier pressées.

La sève du figuier est en effet phototoxique. En raison des furocoumarines (substances photosensibilisantes) qu’elle contient, elle peut provoquer des phytophotodermatoses, autrement dit des réactions cutanées sous l’effet des UV et de l’humidité (eau, sueur, etc.). À savoir : la sève de figuier n’est pas la seule à pouvoir provoquer ces phytophotodermatoses.

Carottes, persil, fenouil... Des végétaux à manier avec précaution

En tout, quatre familles de plantes sont connues pour provoquer des réactions photosensibilisantes : les moracées, les apiacées, les rutacées et les fabacées. La première famille compte les espèces de ficus, comme le Ficus carica L., ou figuier, dont les effets ont été précédemment décrits.

La deuxième comporte près d’une quarantaine de variétés végétales différentes, dont le céleri, le fenouil, le panais, le persil et la carotte sauvage. En raison des furocoumarines que ces plantes contiennent, elles sont susceptibles d'entraîner une dermite des prés d’Oppenheim, soit l’apparition de bulles et de rougeurs sur la peau. Mais, à moins de manipulations répétées comme celles des enfants jouant avec les feuilles de figuier, ces réactions sont, la plupart du temps, observées chez les maraîchers ou jardiniers en contact avec ces plantes au quotidien. 

Attention également à la berce spondyle, très répandue en bordure des routes. "Il a été rapporté de nombreux incidents sans gravité majeure avec la berce spondyle. Notamment chez des personnes, qui, après avoir utilisé un coupe-bordure, ont présenté des réactions érythémateuses au niveau de la peau exposée la lumière", rapportait en 2011 dans sa thèse sur le sujet Marion Robin, alors candidate au diplôme d’État de docteur en pharmacie. 

Ce type de réactions peut aussi se produire chez les personnes qui s’allongent sur l’herbe après une baignade. Plusieurs plantes s’y trouvant peuvent là encore être photosensibilisantes, provoquant ce qui est alors appelé la "dermite des baigneurs". On retrouve par exemple l’angélique vraie, aussi appelée herbe du Saint-Esprit, une plante aromatique et médicinale, ou encore la berce du Caucase, ou berce géante, dont le suc peut provoquer d’importantes lésions cutanées.

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Les agrumes aussi concernés

La famille des rutacées, qui contient 900 espèces, compte, elle aussi, des plantes photosensibilisantes pouvant entraîner des réactions cutanées. Le citronnier, le clémentinier, le mandarinier, le pomelo ou encore le lime en font partie. Dans sa thèse, Marion Robin citait le cas d’un garçon de 6 ans "s'étant présenté, avec un érythème et un œdème douloureux des deux mains se développant rapidement en bulles spectaculaires et couvrant toute la face dorsale des mains". "L'histoire a révélé que ses mains ont été baignées dans du jus de lime pendant une période prolongée, pour la préparation de limonade", indiquait-elle.

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Le trèfle bitumeux, une plante qui brûle

La famille des fabacées, enfin, se compose, dans nos régions du moins, de plantes herbacées. Le trèfle bitumeux, ou Psoralée à odeur de bitume, est l'une des plus courantes. Dégageant, comme son nom l'indique, une forte odeur de goudron, il pousse dans les terrains vagues, bords de chemin et dans les zones arides du Midi et du Sud-Ouest.  Il contient lui aussi des furocoumarines.


La rédaction de TF1info

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