Journée mondiale de l'AVC : voici les symptômes qui doivent vous alerter, et comment réagir

par Maëlane LOAËC
Publié le 29 octobre 2022 à 18h30

Source : Sujet TF1 Info

Ce samedi marque la Journée mondiale de l'accident vasculaire cérébral, qui cause 30.000 décès chaque année en France.
Engourdissement, faiblesse, troubles de la parole... Les premiers signes ne trompent pas.
Un seul symptôme suffit pour vous alerter : il faut contacter directement le 15.

En France, une personne est touchée toutes les quatre minutes. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) font près de 140.000 personnes victimes chaque année, dont environ 30.000 en décèdent. À l'occasion de la journée mondiale de l'AVC ce samedi 29 octobre, la Société française neuro-vasculaire (SFNV) rappelle que "chaque minute compte", exhortant à "agir vite dès les premiers signes de la maladie"

TF1info fait le point sur les bons réflexes à adopter face aux premiers symptômes, les chances de survie et de récupération de la personne dépendant directement de la rapidité de réaction.  

Les premiers signes à repérer

Parfois baptisé "attaque cérébrale", l’AVC correspond à une perte soudaine d'une ou plusieurs fonctions du cerveau, à cause de l’obstruction ou de la rupture d’un vaisseau sanguin dans celui-ci. Il s'agit de la première cause de handicap acquis chez l'adulte. Plus de 80% des AVC sont provoqués par un caillot venant boucher une artère du cerveau, tandis que les autres cas sont dus à une hémorragie cérébrale. 

Pour se prémunir de toute complication, il est impératif d'être très vigilant face aux premiers symptômes. Soyez ainsi attentifs à une éventuelle déformation de la bouche, une lèvre tombante d'un côté, empêchant la personne de sourire. Une sensation de faiblesse ou d'engourdissement soudain peut alors être ressentie d'un côté du visage. Attention également en cas de perte de force ou d'engourdissement d'un bras ou d'une jambe, et de difficulté à s'exprimer ou à comprendre un interlocuteur. Des pertes d'équilibre, maux de têtes intenses et brutaux et des problèmes de vision, même temporaires, doivent aussi alerter. 

Sur son site, Ameli propose même un moyen mnémotechnique pour savoir comment identifier un AVC et y réagir : retenez la formule VITE, V comme Visage paralysé, I comme Impossible de bouger un membre, T comme Trouble de la parole et E comme Éviter le pire, en appelant les urgences. 

Appeler les urgences sans attendre

Dès que vous constatez un ou plusieurs symptômes, vous devez en effet appeler immédiatement les secours au 15 ou au 112 (numéro d'urgence européen). Les personnes malentendantes ou qui ont des difficultés à parler peuvent appeler le 114, un numéro dédié pour elles. Selon l'Assurance Maladie, "un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettent de réduire la mortalité de 30 % et limitent la gravité des séquelles". "Chaque minute gagnée, c’est deux millions de neurones sauvés et des semaines en moins de rééducation pour le patient", précise aussi auprès de l'AFP le Professeur Igor Sibon, président de la SFNV et chef du département de neurologie au CHU de Bordeaux. 

Aujourd’hui, avec une prise en charge en urgence et les progrès médicaux, 40% des personnes frappées d’un accident vasculaire cérébral sont totalement guéries et seules 10% gardent de très sérieuses séquelles. Mais actuellement, seuls 32% des victimes d'AVC arrivent à l'hôpital dans les quatre heures suivant les premiers symptômes. 

Avant l'arrivée des secours, allongez le malade, ne lui donnez ni à manger ni à boire et ne lui administrez aucun médicament, même s'il s'agit d'un traitement habituel. Notez aussi l'heure des premiers signes de l'AVC, un détail crucial pour les futurs traitements qui seront administrés au patient. Si possible, regroupez les ordonnances et derniers examens de sang de la personne, pour aider les secours, conseille l'Assurance Maladie.

Attention également aux symptômes éphémères, qui ne durent que quelques minutes : ils peuvent être le signe d'un accident ischémique transitoire, un trouble qui révèle que le sang rencontre un obstacle à sa circulation dans le cerveau. Il fait office de "signal d’alarme pouvant être annonciateur", alerte le CHU de Lyon sur son site. Dans la moitié des cas, le risque d'AVC est présent dans les 48 heures suivantes, et jusqu'à trois mois après dans 90% des cas. Les symptômes sont semblables à ceux de l'AVC. Là aussi, il faut appeler le 15 le plus vite possible, car la même prise en charge est nécessaire.


Maëlane LOAËC

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