Le jour où... le 8 avril 1960, le projet Ozma, première tentative pour détecter une vie extraterrestre

par TD
Publié le 8 avril 2023 à 12h34, mis à jour le 8 avril 2023 à 13h08

Source : TF1 Info

Il y a 63 ans, commençait le premier programme de recherche de vie extraterrestre.
Le projet "Ozma" a été conduit aux États-Unis.
Le coût total du programme est resté modique : 2000 dollars environ.

L'être humain est-il le seul à vivre au sein de l'univers ? D'autres formes de vie, extraterrestres, sont-elles présentes sur des planètes lointaines ? Mieux : pourrait-on un jour échanger avec elles, voire les rencontrer ? Ces questions, nous nous les posons tous, depuis des décennies. Les chercheurs également, essayant d'utiliser les derniers outils scientifiques pour trouver des réponses. Le 8 avril 1960, il y a précisément 63 ans, c'est un projet de recherche un peu particulier qui voyait le jour. Intitulé "Ozma", il était le premier à chercher les preuves d'une vie extraterrestre.

2000 dollars d'investissement seulement

À l'époque, le radioastronome américain Frank D. Drake travaillait au National Radio Astronomy Observatory de Green Bank, dans l'état de Virginie-Occidentale. C'est à lui que l'on doit la mise au point du projet Ozma, aujourd'hui présenté comme la première tentative moderne de l'humanité visant à détecter des transmissions radio interstellaires. D'où vient le nom de ce programme ? D'un personnage fictif : la reine du pays imaginaire d'Oz, imaginé par l'auteur du magicien d'Oz, Lyman Frank Baum.

Drake a lancé une série d'observations et a choisi délibérément d'avoir recours à des récepteurs et technologies existantes dans le cadre de son projet. Un choix pragmatique : outre le fait que cela permettait d'éviter de longs développements fastidieux, il s'agissait dans le même temps de contenir au maximum les coûts. Une manière d'éviter les critiques, puisque le scientifique redoutait qu'on l'accuse de multiplier les dépenses pour des expérimentations jugées par certains futiles ou fantaisistes. Ces économies ont été efficaces : le montant total du projet est resté minime, environ 2000 dollars.

En quête d'une "fréquence d'appel" universelle

Drake a choisi une série d'étoiles pour entamer ses observations, situées dans les constellations de la baleine et de la rivière. Toutes deux se trouvaient à une distance d'environ onze années-lumière de la Terre, et présentaient une luminosité similaire à celle du Soleil. À l'époque, on supposait (sans toutefois pouvoir le prouver), que ces étoiles disposaient de planètes dans leur système solaire. 

D'avril à juillet 1960, à raison de six heures par jour, le récepteur installé sur le large radiotélescope (plus de 25 mètres de diamètre) a été réglé sur une fréquence précise. L'hypothèse retenue était que cette fréquence, de 1420 MHz, serait connue de toute société technologiquement sophistiquée et qu'elle pourrait constituer en quelque sorte une "fréquence d'appel" universelle. Entouré d'une petite équipe, Drake a eu recours à un enregistreur graphique et un haut-parleur, afin de s'assurer de capter le moindre signal transitant via l'antenne. À l'exception d'une fausse alerte, qui aurait été causée par le radar d'un avion, aucune variation significative n'a été enregistrée. Le seul son qui provenait du haut-parleur était statique et aucune variation notable des courbes n'a été constatée via l'enregistreur graphique.

Après cette expérience pionnière, d'autres recherches de signaux provenant des directions d'autres étoiles ont été menées. Elles se poursuivent toujours de nos jours, à une plus large échelle. Un long travail qui ressemble à la quête d'une aiguille dans une botte de foin, et qui incite parfois les scientifiques à faire appel à l'aide du grand public. Face à l'immense quantité de données recueillies, les chercheurs font appel à toutes les idées et techniques possibles. Le recours à des programmes basés sur l'IA est notamment envisagé afin de parvenir à identifier la "signature" laissée par des formes de vie extraterrestres dans ces relevés.


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