Divorce : quand les femmes devaient attendre 300 jours pour se remarier

par Marjorie RAYNAUD pour TF1 INFO
Publié le 7 avril 2024 à 18h00, mis à jour le 7 avril 2024 à 19h45

Source : TF1 Info

Jusqu'à l'abrogation de la loi, le 26 mai 2004, les femmes divorcées devaient attendre 300 jours avant de se remarier.
Ce délai de viduité était prévu afin d’éviter tout conflit lié à la filiation paternelle si un enfant était conçu pendant cette période.

Votre première union s’est soldée par un divorce et vous souhaitez de nouveau dire oui à l’amour ? La bonne nouvelle est qu’il est possible de se marier dès que le divorce a été transcrit en marge de votre acte de mariage et de naissance. Les femmes confrontées à cette situation avant le 26 mai 2004, date à laquelle la loi n°2004-439 du délai de viduité a été abrogée en France, n’avaient malheureusement pas cette chance. En effet, après un divorce, elles devaient patienter 300 jours pour de nouveau se marier. Mais alors, pourquoi cette loi ne concernait-elle que la gent féminine ?

Pourquoi les femmes devaient respecter un délai de viduité avant de se remarier ?

Le délai de viduité, posé par l'article 228 du Code civil, imposait aux femmes veuves ou divorcées de patienter au minimum 300 jours avant de s’engager dans une nouvelle union. Cette loi avait été votée pour éviter les conflits de filiation paternelle concernant les enfants conçus avant la mort ou le divorce. Elle se justifiait par le fait que la présomption de paternité du mari n'est plus applicable à l'enfant né plus de 300 jours après la dissolution du mariage. Ce délai s’appliquait à compter de la date du jugement de divorce ou de la décision du juge ayant autorisé la résidence séparée. Pour les veuves, le décompte se faisait à compter du décès de l’époux. Depuis la loi n°2004-439 du 26 mai 2004, la femme divorcée ou veuve peut dorénavant se remarier dès que le jugement est devenu définitif.

Le maire doit-il obligatoirement mentionner le précédent mariage lors de la cérémonie ?

Durant la cérémonie de remariage, le maire se doit de mentionner l’état civil complet des futurs époux. Il peut également citer la précédente union et de ce fait, dicter le nom du premier mari. Cette mention n’est néanmoins pas obligatoire, il est donc possible de demander en amont à la mairie de retirer cette partie lors du mariage. Si l’on peut éviter un possible moment de gêne et profiter pleinement de cette journée merveilleuse, pourquoi s’en priver ?


Marjorie RAYNAUD pour TF1 INFO

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