Vous avez opté pour la voiture afin de rejoindre votre lieu de vacances ? Vous croiserez sûrement un dépanneur sur le bas-côté.En période estivale, ils sont mis à rude à épreuve.Le 20H de TF1 s'est glissé dans la peau de ces dépanneurs dans la région d'Yzeure (Allier) sur la nationale 7 et l'autoroute A79.
La vue de leur gilet orange hante les esprits des Français lorsqu'ils sont sur la route des vacances. Problème de batterie, panne moteur, crevaison, erreur de carburants... En période estivale, les dépanneurs sont mis à rude épreuve pour intervenir au plus vite auprès des conducteurs en détresse et ainsi éviter des accidents dramatiques.
Avant d'être dépanneur, ils ont tous été des "dépannés", assure Aurélien Hesworth, salarié du garage Chauvin à Yzeure (Allier) dans ce reportage du 20H de TF1. Au-delà de venir en aide aux naufragés de la route, il estime que son rôle est de "détendre la situation" et d'apporter ses connaissances "sur les méandres de l'assistance" en cas de panne.
Afin de pouvoir être sur place en un temps record, tous les appels sont centralisés dans un centre de coordination. C'est dans ce genre de salle que termine votre appel après avoir utilisé une borne d'appel orange sur le bord des autoroutes. Votre requête ayant été prise en charge, quelques instants plus tôt, par un centre de gestion des appels d'urgence qui oriente votre demande vers le service le plus adapté.
Panne sur l'autoroute : une arrivée en 30 minutes, maximum
Selon votre localisation, votre cas est ensuite transmis à un dépanneur agréé par le réseau autoroutier. Au sein du garage Chauvin, ce rôle est tenu par Adélaïde Delelis, responsable d'atelier. C'est elle qui décide, ensuite, d'envoyer un dépanneur à chaque automobiliste dans le besoin.
En plein été, les journées des dépanneurs sont bien loin du train-train. En effet, à tout instant, ils peuvent être appelés à intervenir sur les axes autoroutiers. Dans ce cas, les professionnels du dépannage doivent obligatoirement être sur place dans les 30 minutes suivant l'appel. Ce point, obligatoire, figure dans le cahier des charges des dépanneurs depuis 2013.
"Il faut avoir les yeux partout"
Une rapidité d'intervention indispensable puisque, du fait de la vitesse, l'espérance de vie d'un piéton en bord d'autoroute ne se compte qu'en dizaines de minutes. "Il faut pouvoir mettre rapidement les gens en sécurité, c'est assez dangereux. Dès que ça sonne, on saute dans le camion et on part direct", explique Yohann Ruffin, dépanneur lui aussi, face à la caméra 20H de TF1. "Il faut avoir les yeux partout, même si le camion est imposant", explique Dominique Chauvin, directeur de l'entreprise et amené à intervenir sur le terrain.
Une fois sur place, les dépanneurs sont aussi obligés de réaliser leur intervention en un temps record. Les accidents de personnels en intervention sur les autoroutes étant assez fréquents. Par exemple, en 2022, un total de 169 accidents (dont 13 corporels) ont été recensés par l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (ASFA). Soit un accident tous les deux jours environ.
Lors des grands départs, les dépanneurs peuvent être amenés à réaliser jusqu'à une trentaine d'interventions sur une seule journée. Si un jour, vous êtes victime d'une panne sur autoroute, sachez que les prix pratiqués ne sont pas farfelus mais bien réglementés. Selon le poids de votre véhicule et l'heure du dépannage, les tarifs vont de 144,52 euros à 268,05 euros.