Tous les ménages peuvent un jour être confrontés à un découvert bancaire.Dans la plupart des cas, la banque appliquera des agios.Il est préférable d’éviter ces intérêts, notamment en raison des importants frais annexes demandés.
Dans un contexte de crise et d’inflation, de nombreux Français sont confrontés à des fins de mois difficiles. Elles peuvent parfois se traduire par un découvert bancaire plus ou moins important, et donc par des agios. Il s’agit d’intérêts prélevés par votre banque en échange du maintien des paiements et donc d’une forme de prêt. Mais celui-ci n’étant pas prévu, les taux appliqués sont largement plus élevés. Ils se situent généralement entre 10 % et 20 %. Il vaut donc mieux s’en prémunir, même si cela peut avoir un léger coût. En effet, d’autres frais s’appliquent souvent.
Comment faire pour éviter les agios
Le meilleur moyen d’éviter les agios reste de ne pas se retrouver à découvert. Si votre budget est serré, quelques astuces permettent de limiter les risques. Préférez les paiements en temps réel plutôt que différés pour éviter les débits importants et soudains. De même, optez plutôt pour la mensualisation des dépenses (impôts, crédits, assurances...). Le regroupement de crédit est également une solution pour limiter les dépenses mensuelles, mais il vous coûtera un peu plus cher à long terme.
Vous pouvez demander une carte à autorisation systématique qui se bloquera en cas de découvert. Prévoyez alors une réserve de liquide, retirée en début de mois, pour régler les dépenses urgentes. Il est opportun de constituer une épargne de prévoyance, même modeste, tous les mois. Elle permettra de régler une dépense imprévue en évitant les agios. Enfin, si vous vous rendez compte que malgré tout cela, vous risquez de vous retrouver à découvert, prévenez votre banque. Il sera alors possible de trouver une solution, voire d’obtenir un crédit à la consommation. Celui-ci aura un coût, mais s’il est adapté à votre situation, son taux sera inférieur à celui des agios.
Comment obtenir l’annulation des agios ?
En cas de découvert, il est possible d’éviter les agios en négociant avec votre banque. Cela se fait dès la conclusion du contrat. Vous pouvez opter pour une autorisation de découvert. Jusqu’à un certain seuil négatif, vous ne paierez pas d’agios. Cela n’est cependant pas gratuit, puisque le coût de votre contrat s’en ressentira. Si vous vous retrouvez à découvert de manière exceptionnelle et brièvement, n’hésitez pas à demander un geste à votre banque. Celui-ci sera d’autant plus facilement accordé si vous avez toujours eu une gestion saine de vos comptes, et si vous comptez d’autres produits chez elle (crédits, épargne, compte d’entreprise…).
Les frais cachés : le vrai piège des agios
Un découvert passager de quelques dizaines ou centaines d’euros n’aura pas de conséquences importantes. Par exemple, un découvert de 200 euros pendant 10 jours à 18 % coûtera moins d’un euro. Mais ce sont d’autres frais qui peuvent faire grimper la note très rapidement. D’une part, les commissions d’intervention. Il s’agit d’un montant fixe prélevé à chaque opération effectuée à découvert. Depuis 2014, elles sont plafonnées à 8 euros par opération et 80 euros par mois. Mais elles restent largement plus importantes que les agios. D’autre part, la majorité des banques demandent un "minimum forfaitaire d’agios". Celui-ci sera appliqué quels que soient le montant et la durée du découvert. Il est en général de "seulement" quelques euros. Mais là encore, il aura plus d’impact que les agios. C’est donc sur ces deux points qu’il faut être particulièrement vigilant au moment de la conclusion du contrat.