Livret A, assurance-vie, actions... Où les Français placent-ils le plus leur argent ?

par T.A. | Reportage TF1 Thomas JARRION et Sévrine FORTIN
Publié le 25 janvier 2024 à 17h24

Source : JT 20h Semaine

Les Français n'ont jamais autant épargné sur les Livrets A ou sur les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) que pendant l'année 2023.
D'autres placements financiers, souvent moins connus, sont aussi plébiscités.
On fait le point sur les différents dispositifs et leur part dans le volume total des placements.

Les épargnants plébiscitent le Livret A... mais pas seulement. Ce placement financier a atteint des niveaux records en 2023, tout comme son petit frère, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS). Au total, l'encours de ces deux livrets défiscalisés a progressé de plus de 55 milliards d'euros l'an dernier, un record depuis le relèvement des plafonds en 2012, selon des données publiées mardi par la Caisse des dépôts (CDC). Le Livret d'Épargne populaire (LEP), a également atteint un seuil encore jamais connu. 

Au-delà de ces placements financiers largement répandus, les Français optent aussi pour d'autres solutions d'épargne afin de faire fructifier leur argent mis de côté. Tour d'horizon des principales possibilités.

Le Livret A

C'est le livret d'épargne le plus répandu. Créé en 1818, il est distribué par la plupart des banques depuis 2009. Ouvert à tous, sûr, liquide et défiscalisé, le Livret A est rémunéré actuellement à un taux bloqué à 3%, n'en faisant pas un placement particulièrement bien rémunéré. Les dépôts sont plafonnés à 22.950 euros pour les particuliers. Les encours du Livret A atteignaient 415,3 milliards d'euros fin 2023, une somme en hausse quasi continue ces dernières années. Selon les dernières statistiques globales connues, le Livret A représentait 6,1% des placements financiers des Français fin 2022.

Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS)

Alternative au Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) a remplacé le Compte pour le développement industriel (Codévi) en 2007. Celui-ci est très comparable dans son fonctionnement et est rémunéré au même taux (3%) que le Livret A, mais il est réservé aux adultes, avec des dépôts plafonnés à 12.000 euros. Les encours du LDDS représentaient 2,3% des placements fin 2022 et atteignaient 149,5 milliards d'euros fin 2023.

Le Livret d'épargne populaire (LEP)

Destiné aux ménages modestes, le Livret d'épargne populaire (LEP) est entièrement défiscalisé et ses fonds sont accessibles à tout moment, les dépôts étant plafonnés à 10.000 euros. Le taux est plutôt avantageux, actuellement à 6%, mais il descendra à 5% à partir du 1ᵉʳ février, comme l'a récemment annoncé le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Les encours atteignaient 71,9 milliards d'euros fin 2023 (0,8% des placements un an plus tôt). 

Le Livret jeune

Les dépôts sur ce livret défiscalisé, réservé aux jeunes de 12 à 25 ans, ne peuvent dépasser 1.600 euros. Le taux de rémunération, librement fixé par les banques, doit être au moins équivalent à celui du Livret A (3%). Le Livret jeune proposé au Crédit Agricole ou au Crédit mutuel est valorisé à hauteur de 4%, par exemple. Les encours des Livrets jeunes ne représentaient que 0,1% du total des placements financiers en 2022.

Les livrets ordinaires

Il s'agit de produits d'épargne moins encadrés que les livrets réglementés, aux taux librement fixés par les banques et dont les intérêts sont imposables. Ils représentaient 4,7% des placements fin 2022.

Les comptes à terme (CAT)

Ces comptes d'épargne offrent un taux d'intérêt élevé, à condition que les sommes qui y sont déposées par les épargnants soient bloquées pendant un certain temps. Après la signature d'un contrat avec votre banque, celle-ci "précise la durée du placement, le fonctionnement du compte et le type de taux d'intérêt qui s'applique", indique le site officiel du gouvernement. Les intérêts perçus grâce à ce compte sont imposables. Les comptes à terme représentaient 1,4% des placements fin 2022.

Le compte épargne logement (CEL)

Le compte épargne-logement permet d'obtenir un prêt immobilier à un taux privilégié, mais seulement après un certain temps. Il est peu rémunéré (2%) et ses intérêts sont soumis à l'impôt sur le revenu (12,8%, pour les comptes ouverts après 2018) et aux prélèvements sociaux (17,2%, pour tous les comptes). Les dépôts sont plafonnés à 15.300 euros, tandis que le solde ne doit pas descendre sous les 300 euros. Les CEL concentraient 0,6% des placements fin 2022. 

Le Plan épargne logement (PEL)

Pour bénéficier d'un Plan épargne logement (PEL), il faut verser 225 euros à l'ouverture. Puis, au moins 540 euros par an avec un maximum de 61.200 euros. Son taux dépend du moment où vous avez ouvert votre compte : les PEL débutés entre la mi-2016 et fin 2022 sont valorisés à hauteur de 1%, ceux commencés pendant l'année 2023 à hauteur de 2% et ceux ouverts depuis le 1ᵉʳ janvier à hauteur de 2,25%. 

Le contrat est de 4 ans minimum, prolongeable jusqu'à 10 ans. Ensuite, le souscripteur peut obtenir un prêt immobilier à un taux fixé d'avance, dont le montant dépendra des sommes versées et de la durée. En cas de retrait anticipé avant les échéances convenues, le compte est immédiatement clôturé. Les encours des PEL atteignaient 251 milliards d'euros fin novembre 2023 et représentaient 4,9% des placements financiers fin 2022.

Le Plan d'épargne en actions (PEA)

Les Plans d'épargne en actions (PEA) font partie d'une famille de placement plus risqués. Il s'agit de comptes-titres qui accueillent des actions d'entreprises et des parts de placements collectifs. Le PEA est bien adapté pour préparer sa retraite, car le capital peut être converti après 5 ans en une rente viagère exonérée d'impôt sur le revenu.   

Le Plan d'épargne retraite (PER)

Les Plans d'épargne retraite (PER) sont des outils d'épargne proposés par les organismes financiers ou par les entreprises pour préparer sa retraite et alimentés par des versements volontaires. Ceux-ci sont déductibles sous conditions des revenus imposables de l'année. Les sommes ne peuvent en principe être récupérées qu'à la fin de la vie professionnelle.

L'assurance-vie

Les assurances-vie sont des produits d'épargne qui garantissent le versement d'un capital ou d'une rente au souscripteur ou à un bénéficiaire désigné. Il en existe de nombreuses variantes. Les contrats souscrits sur les fonds en euros bénéficient d'un capital garanti, mais sont généralement assez peu rémunérés. D'autre part, les assurances-vie en unités de compte (UC) sont plus diversifiées et varient en fonction du marché boursier. Les premiers représentaient 25,4% des placements des Français fin 2022, les secondes 7,5%.

Les actions et obligations d'entreprises

Il s'agit des actions et obligations d'entreprises cotées ou pas, détenues directement ou via des organismes de placement collectif (OPC). Ces placements représentaient 28,3% du total de ceux des Français fin 2022.


T.A. | Reportage TF1 Thomas JARRION et Sévrine FORTIN

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