"Soit c’est cher, soit il n’y a pas de place" : la colère des usagers du TGV Paris-Bordeaux

Léa Tintillier | Reportage TF1 Yaël Chambon, Nicolas Forestier
Publié le 22 avril 2022 à 13h08

Source : JT 20h Semaine

La ligne de TGV Bordeaux-Paris est l'une des plus fréquentées de France.
Mais il est de plus en plus difficile d'y trouver des places, et celles qui restent sont chères.

"Tout est complet. Il n’y a vraiment rien". Guillaume Thomas a beau chercher, il ne trouve aucun billet pour se rendre à Paris. Salarié dans une entreprise à Bordeaux, il doit se rendre régulièrement dans la capitale. Devant son ordinateur pour réserver ses billets, le casse-tête commence. À certaines heures, il lui est impossible de trouver un train. Et ceux qui restent sont hors de prix, à moins de s’y prendre plusieurs semaines à l’avance. "Forcément, je souhaite de la flexibilité pour pouvoir rentrer à Paris. Je ne peux pas rentrer à la capitale quand je veux parce que soit c’est cher, soit parce qu’il n’y a pas de place", déclare Guillaume dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article.

Même constat à la gare de Bordeaux. Pour certains usagers, il est difficile, voire impossible de trouver un train vers Paris à quelques jours du départ. "Je voulais rentrer dimanche pour voter et tout est complet donc c’est vrai que là, c’est compliqué en termes d’allers-retours Bordeaux-Paris en ce moment", affirme une usagère. 

Ce qui peut pénaliser les voyages professionnels. "J’ai pris mes billets hier sur Internet. Ça m’a coûté plus de 300 euros le billet Paris-Bordeaux. Le fait qu’il y ait moins de trains fait qu’il y avait plus de monde et donc plus de difficultés pour trouver des places", explique un autre usager. "Quand on veut changer le billet ou réserver en dernière minute, surtout pour les retours le soir, c’est très compliqué", ajoute un homme. 

Les trains supprimés pendant le Covid pas remis en route ?

Selon Christian Broucaret, président de la fédération nationale des associations d’usagers des transports de la Nouvelle-Aquitaine, certains trains supprimés pendant la période Covid n’auraient pas été remis en route. "Il y a près de 15% de places en moins, donc il faudrait à peu près cinq, six trains de plus par jour pour que ce soit confortable pour les usagers", affirme-t-il. 

Un argument contesté par l’entreprise ferroviaire. "Il y a 19 allers-retours entre Paris et Bordeaux. On est revenus au niveau du pré-Covid à compter de mars. À certains moments, on peut se retrouver avec des trains pleins la veille, mais ce n’est pas systématique", se défend Franck Dubourdieu, directeur commercial de TGV Atlantique, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

Il existe une autre explication : l’arrêt de la navette aérienne entre Bordeaux et Paris oblige à présent plus de 500.000 passagers par an à trouver un autre moyen de transport. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Yaël Chambon, Nicolas Forestier

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