Atteint d'une hypertrophie de la prostate, Charles III a fait exploser le nombre de requêtes sur le sujet

Publié le 20 janvier 2024 à 18h27

Source : JT 13h Semaine

Buckingham a annoncé que le roi d'Angleterre serait hospitalisé la semaine prochaine pour "une procédure correctrice".
Une prise de parole aussi rare que salvatrice, selon le système de santé britannique et l’association Prostate Cancer UK.
Leurs deux sites ont multiplié leurs nombres de visites en un temps record.

Son absence sera brève. Charles III quittera ses fonctions de chef de l’État britannique la semaine prochaine le temps d’une hospitalisation visant à corriger une hypertrophie bénigne de la prostate. Un terme étranger à de nombreux Britanniques qui se sont empressés d’aller se renseigner. Premier réflexe ? Se rendre en ligne sur le site du NHS, le service de santé outre-Manche, qui dit avoir multiplié par 1000 son nombre de visites en l’espace de 24 heures.

Un test en trois questions pour évaluer le risque

Quelques heures après le communiqué de Buckingham, la page en ligne consacrée à l’hypertrophie de la prostate a enregistré 16.410 visites contre 1414 la veille, précise NHS England à ITV. D’autres curieux se sont rendus sur le site de l’association Prostate Cancer UK pour approfondir leurs recherches. "Depuis mercredi, nous avons constaté une augmentation de 97 % du nombre de visiteurs de notre outil de vérification des risques en ligne", écrit l’association sur X qui propose d’évaluer son risque avec trois questions.

"C'est le cancer le plus fréquent chez l'homme, mais la plupart des hommes atteints d'un cancer de la prostate au stade précoce ne présentent pas de symptômes", précise Prostate Cancer UK sur la page dédiée. "Nous tenons donc à remercier King Charles pour son ouverture d'esprit, qui ne manquera pas de sensibiliser le public à cette maladie", ajoute l’entité sur les réseaux sociaux. 

Dans son communiqué, Buckingham rappelle que le roi, âgé de 75 ans, a consulté son médecin "comme des milliers d’hommes chaque année" et que "ce dont est atteint sa Majesté est bénin". Très fréquente chez les hommes d'un certain âge, l'hypertrophie de la prostate peut, faute de traitement, entraîner une détérioration progressive du fonctionnement de la vessie ainsi que des infections urinaires.

Cette première évocation publique de l’état de santé de Charles III depuis son accession au trône le 8 septembre 2022 aura eu le mérite de jouer la transparence. De quoi satisfaire une presse à l’affût d’éléments plus probants sur l’hospitalisation de la princesse de Galles, opérée de l'abdomen avec succès cette semaine en raison d'une pathologie "non cancéreuse" selon une source royale. 

La durée de sa convalescence, qui pourrait s’étendre à plus de trois mois, interroge davantage les tabloïds pour qui la notion de secret médicale semble être à géométrie variable.


Delphine DE FREITAS

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