Les parents ont-ils vraiment un enfant préféré ?

par Sabine BOUCHOUL | Chronique Bonjour ! La Matinale TF1 : Benjamin MULLER
Publié le 29 janvier 2024 à 11h54

Source : Bonjour !

Alain Delon n’a jamais caché son lien particulièrement privilégié avec sa fille Anouchka.
Cet aveu casse le tabou de "l’enfant préféré" des parents.
Benjamin Muller revient sur ce sujet épineux dans les familles dans Bonjour ! La Matinale TF1.

Dans toutes les fratries, il y a toujours un des enfants qui semble avoir des passe-droits. Les parents sont moins sévères, plus compréhensifs, plus protecteurs… Pourtant, tous les parents jurent que non, ils n’ont pas d’enfants préférés, qu’ils aiment toutes leurs petites têtes blondes de la même manière. Benjamin Muller revient sur ce tabou de la parentalité dans Bonjour ! La Matinale TF1

L’aîné est-il le préféré ?

Alain Delon a cassé le tabou en assumant avoir une préférence pour Anouchka. Il déclarait d’ailleurs en 2018 dans l’émission Thé ou Café : "J’ai une fille qui est l’amour de ma vie, peut-être un peu trop par rapport aux autres, ça peut heurter". Évidemment, quand un parent fait cet aveu, cela peut heurter les autres enfants, en l’occurrence dans le cas Delon, les deux fils. 

Dans les familles françaises, la préférence pour un enfant n’est pas aussi clairement assumée par les parents. Pourtant, dans l’Histoire, on sait que l’ainé d’une fratrie était le préféré par définition. Ainsi, sous l’Ancien Régime, par exemple, le droit d’ainesse donnait davantage de droit et d’héritage au premier des enfants. Si aujourd’hui, l’ainé n’est plus le préféré par définition, c’est celui avec lequel on est le plus exigeant. Selon les études psychologiques, les parents fondent beaucoup plus d’attente sur le premier enfant. Benjamin Muller ajoute que le deuxième est élevé en "auto-gestion", que l’on est plus détendu avec le troisième. Quant au quatrième, c’est roue libre, les parents lèvent toutes les barrières. 

Non, pas d’enfant préféré mais…

La psychologue Caroline Goldman s’est intéressée à cette question épineuse. Pour elle, il n’y a pas de préférences, mais des relations différentes et un investissement différent de la part des parents. Pourquoi ? Parce que les parents ne sont pas les mêmes personnes lorsqu’ils ont leur premier et leur deuxième enfant. L’enfant peut arriver à une période où tout est beau fixe, et dans d’autres cas, il arrive à un moment où l’on se sent moins bien. De même, les relations au sein du couple évoluent. "Un enfant issu d’une passion sera probablement plus investi qu’un enfant né dans une période de tension".  Enfin, le genre de l’enfant joue aussi sur les relations avec ses parents, notamment sur les relations parfois conflictuelles entre une mère et sa fille. Il arrive aussi qu’un enfant fasse beaucoup penser à un autre membre de la famille ou de la belle-famille, que ce soit physiquement ou mentalement. Pour résumer, ce n’est pas une question d’amour, mais d’investissement.


Sabine BOUCHOUL | Chronique Bonjour ! La Matinale TF1 : Benjamin MULLER

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