Européennes : le discours de Macron à la Sorbonne sera décompté du temps de parole de Renaissance

par J.V.
Publié le 2 mai 2024 à 20h03

Source : TF1 Info

L'autorité de l'audiovisuel avait été saisie par plusieurs partis suite à la prise de parole d'Emmanuel Macron à la Sorbonne, le 25 avril.
Elle estime que ses propos sur l'Europe "pouvaient avoir une incidence sur le scrutin" du 9 juin prochain.
Les chaînes de télé vont donc devoir rééquilibrer le temps de parole au profit des listes concurrentes de celle de Renaissance.

L’Arcom a tranché. Sollicité par plusieurs partis politique, le régulateur audiovisuel annonce que le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, jeudi 25 avril, doit être décompté dans le temps de parole de Renaissance dans le cadre de la campagne des élections européennes.

"Si les propos du président de la République n'exprimaient pas un soutien explicite à la liste conduite par Mme Valérie Hayer, ils présentaient néanmoins, dans leur intégralité, un lien direct avec l'élection", a considéré l'Arcom, dans un courrier adressé à LR qu'a pu consulter l'AFP.

Un discours prononcé en pleine campagne

L’Arcom estime que ces propos, "contribuant à dresser un bilan de l'action passée et exposant les éléments d'un programme, pouvaient avoir une incidence sur le scrutin" du 9 juin. L'autorité observe également que ce discours, de près de deux heures, a été prononcé "alors que la campagne électorale est pleinement engagée".

Les différentes antennes ayant retransmis le discours vont donc devoir en tenir compte, en équilibrant les temps de parole des autres camps politiques par rapport à celui de Renaissance. Les chaînes de télévision elles-mêmes s'étaient interrogées et certaines avaient questionné le régulateur.

Emmanuel Macron était revenu sur le sujet devant des journalistes vendredi dernier lors d'un déplacement à l’école européenne de Strasbourg. "C'était une parole de président de la République", avait-il estimé à propos de ce discours très commenté. "Après, les règles sont définies par d'autres et c'est très bien et en indépendance".

"Mais je pense qu'il ne faut pas être hypocrite sur le sujet", avait ajouté le chef de l'État. "Il faut assumer la politique qu'on a conduite, le rôle que la France a mené ces dernières années et le fait que j'aie mis l'Europe au cœur aussi du projet qui est le nôtre".


J.V.

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