Européennes : Raphaël Glucksmann visé par une campagne de désinformation venue de Chine

par C.Q
Publié le 16 avril 2024 à 18h33, mis à jour le 16 avril 2024 à 19h35

Source : TF1 Info

Le candidat PS/Place Publique estime être la cible d'une campagne chinoise de désinformation en ligne.
Raphaël Glucksmann accuse TikTok de "siphonner les données au service du Parti Communiste Chinois".

À moins de deux mois des élections européennes, Raphaël Glucksmann a été averti d'une campagne de désinformation en ligne le visant, a indiqué son entourage ce 16 avril à nos confrères de l'AFP. Dans le détail, le candidat PS/Place Publique, crédité de 12% d'intentions de vote, "fait l’objet de manœuvres informationnelles d’acteurs pro-chinois et venant de comptes pro-chinois, qui l’accusent d’être le cheval de Troie des Américains -notamment de la CIA en Europe". 

Viginium en alerte sur les ingérences

L'eurodéputé a été prévenu de cette menace le ciblant par Viginium, l'organisme chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères qui a révélé récemment l'existence d'un vaste réseau de désinformation venu de Russie et visant la France, baptisé "Portal Kombat". Les autorités françaises ont déjà mis en garde contre les tentatives d'ingérences étrangères dans le scrutin européen, prévu le 9 juin en France. Mais la campagne visant le candidat de gauche est pour l'instant la première à avoir été mise au jour publiquement.

"TikTok est soupçonné de siphonner les données au service du parti communiste chinois"

Au cours de son mandat à Bruxelles, Raphaël Glucksmann a combattu la politique de Pékin à plusieurs reprises. Au micro de notre journaliste Paul Larouturrou, le candidat a justifié sa décision de ne pas utiliser TikTok dans cette campagne qui se joue aussi sur les réseaux sociaux. Et incriminé le régime chinois : "Sur la question de TikTok, moi j’ai choisi la cohérence […] Au Parlement européen et à la Commission européenne, on n’a pas droit d’avoir TikTok. Pourquoi ? Car TikTok est soupçonné de siphonner les données au service du parti communiste chinois". 

Auprès de TF1info, un porte-parole de Tik-Tok assure que "ces allégations sont totalement fausses". "Nous n'avons jamais partagé, ni été sollicités pour partager les données de nos utilisateurs avec le gouvernement chinois, et nous ne le ferions pas même si on nous le demandait. Les données de nos utilisateurs européens sont stockées aux États-Unis, à Singapour et en Malaisie. Avec le projet Clover, qui représente un investissement de 12 milliards d'euros, elles seront stockées dans de nouveaux centres de données en Irlande et en Norvège, sous la supervision indépendante d'experts en cybersécurité de NCC Group". 

L'élu européen a par ailleurs contribué à médiatiser la cause des Ouïghours, cette minorité musulmane réprimée par la Chine, et demandé le boycott de marques de fast-fashion comme Shein, accusées de tirer profit de ce travail forcé en produisant des vêtements avec du coton du Xinjiang. 


C.Q

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