EN DIRECT - Guerre en Ukraine : la Russie dit avoir abattu des missiles ATACMS lancés par Kiev

Publié le 30 avril 2024 à 6h45, mis à jour le 30 avril 2024 à 18h56

Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir abattu six missiles ATACMS.
La semaine dernière, Washington a annoncé avoir envoyé ces missiles à l'Ukraine, qui les réclamait de longue date afin de pouvoir frapper plus loin derrière la ligne de front.
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ARMEMENTS

Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a encouragé mardi les pays possédant des systèmes de missiles Patriot à en faire don à l'Ukraine, qui attend plus d'armes de défense aérienne face à la Russie. "Il y a des pays qui ont des Patriot, et ce que nous faisons, c'est de continuer à mobiliser ces pays", a-t-il déclaré. "J'ai moi-même discuté avec les dirigeants de plusieurs pays, ici même, au cours des deux dernières semaines, pour les encourager à fournir davantage de matériel", a-t-il ajouté, sans citer les noms des pays concernés. 


Plusieurs pays européens possèdent ces équipements, notamment l'Espagne, la Grèce, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne et la Suède. 

LOUKACHENKO

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a sommé mardi les sportifs de son pays, qualifiés pour les Jeux Olympiques 2024, à "casser la gueule" de leurs adversaires. Pour rappel, comme leurs homologues russes, ils évolueront sous statut neutre lors de la compétition.

UKRAINIENS EN POLOGNE

La Pologne ne protégera pas les réfractaires à l'engagement dans l'armée ukrainien ne qui se trouvent sur son territoire, ont indiqué mardi les responsables polonais. "Nous n'allons certainement pas protéger les réfractaires", a déclaré Andrzej Szejna, vice-ministre des Affaires étrangères à la télévision TVP Info.


Toutefois, "il n'y a pas de position officielle (de Varsovie) car le gouvernement ukrainien n'a pas adressé au gouvernement polonais aucune requête" à ce sujet, a précisé le dirigeant. Par ailleurs, Varsovie attend encore des décisions de Kiev et Bruxelles à ce sujet. "Il est très important qu'il s'agisse de solutions au niveau européen. Et je sais que les discussions entre Kiev et Bruxelles se poursuivent à ce sujet", a souligné le ministre de la Défense polonais Wladyslaw Kosiniak-Kamysz. "Des solutions à l'échelle européenne permettront d'agir avec une pleine efficacité", a-t-il ajouté. 


Le gouvernement ukrainien a publié la semaine dernière un texte, selon lequel Kiev ne délivrera plus de passeports à l'étranger aux hommes âgés de 18 à 60 ans, une nouvelle règle dont les contours restent peu clairs. Dans un contexte où l'Ukraine cherche à mobiliser davantage de soldats, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a jugé injuste la situation des hommes expatriés quand leurs compatriotes meurent sur le front. À la suite de ces annonces, la Pologne et la Lituanie se sont déclarées prêtes à aider Kiev en la matière. 

AIDE NORVÉGIENNE

La Norvège va accroître de 7 milliards de couronnes (environ 590 millions d'euros) son aide militaire et civile à l'Ukraine cette année pour la porter à 22 milliards de couronnes, a annoncé mardi le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre. Cette somme supplémentaire sera puisée dans l'enveloppe pluriannuelle de 75 milliards de couronnes que le pays scandinave a prévu de consacrer aux aides civiles et militaires en faveur de l'Ukraine sur la période 2023-2027 et qui reste, elle, inchangée.


"C'est une question de vie ou de mort pour la population en Ukraine", a affirmé le dirigeant, en décrivant une situation précaire sur le terrain. "C'est aussi une question de sécurité et de stabilité en Europe, et donc aussi pour la Norvège", a-t-il dit après avoir rencontré les dirigeants de l'opposition pour s'assurer d'un large consensus.

BIÉLORUSSIE

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko appelle les sportifs biélorusses participant à la compétition sous statut neutre à "casser la gueule" de leurs adversaires aux Jeux Olympiques de Paris. "Si tu as fait ton choix et que tu pars là-bas sous statut neutre, casse-leur la gueule, montre-leur que tu es un vrai Biélorusse", a déclaré le chef d'Etat, cité dans un communiqué de la présidence, alors que son pays est exclu en tant qu'État des Jeux du fait de son soutien à l'invasion russe de l'Ukraine.

DES MISSILES AMERICAINS ABATTUS

Le ministère russe de la Défense a affirmé mardi avoir abattu six missiles ATACMS, armes de longue portée récemment fournies à l'Ukraine par les Etats-Unis, le gouverneur de la Crimée annexée affirmant que des sous-munitions étaient tombées sur son territoire. La semaine dernière, Washington a annoncé avoir envoyé ces missiles à l'Ukraine, qui les réclamait de longue date afin de pouvoir frapper plus loin derrière la ligne de front.


Le gouverneur de Crimée, Sergueï Aksionov, a toutefois mis en garde les résidents de ce territoire contre la présence de "sous-munitions non explosées" dispersées après la destruction de "missiles ATACMS".


La Russie n'a pas indiqué si ces missiles ou la chute de leurs débris avaient fait des dégâts, et l'Ukraine n'a fait aucun commentaire.

ERE SOVIETIQUE

La mairie de Kiev a annoncé mardi le démantèlement d'un monument soviétique évoquant l'amitié avec la Russie sur fond de l'invasion russe de l'Ukraine qui a fait des dizaines de milliers de morts en deux ans. 


"Les services communaux de la ville ont commencé le démontage de la composition en mémoire du traité de Pereïaslav", qui marqua l'allégeance de l'Ukraine à la Russie en 1654, a indiqué la mairie. 


Le monument --des sculptures en pierre représentant des responsables ukrainiens et russes de l'époque dont les signataires du traité-- avait été installé dans un parc un plein centre de Kiev comme partie d'un emblématique complexe mémorial célébrant "l'amitié des peuples" ukrainien et russe. 

KHARKIV

Au moins deux personnes ont été tuées et six autres blessées mardi lors de frappes russes contre Kharkiv, deuxième ville ukrainienne ciblée sans relâche par les forces de Moscou, a indiqué le gouverneur régional, Oleg Synegoubov.


"D'après les premières informations, deux personnes ont été tuées et six ont été blessées lors de frappes contre Kharkiv", a-t-il écrit sur Telegram, après avoir annoncé que les forces russes avaient attaqué cette ville située dans le nord-est de l'Ukraine avec des "bombes aériennes guidées".


La ville de Kharkiv, où habitaient plus de 1,4 million de personnes avant la guerre et qui est située près de la frontière avec la Russie, est de plus en plus fréquemment visée par les forces de Moscou ces dernières semaines.

REPORTAGE

Une équipe de LCI a pu passer plusieurs heures avec les soldats à la manœuvre derrière les "drones vampires". Chaque nuit, ils s'immiscent dans le ciel ukrainien pour frapper les abris de l'armée russe.

BILAN A ODESSA

Le bilan de la frappe d'un missile russe dans la ville portuaire d'Odessa, dans le sud-ouest de l'Ukraine, s'est alourdi à cinq morts mardi avec un nouveau décès enregistré à l'hôpital, ont annoncé des responsables.


"Malheureusement, le nombre de victimes de l'attaque de missiles russes d'hier sur Odessa est monté à cinq personnes", a déclaré le gouverneur régional, Oleg Kiper, sur les réseaux sociaux.


Il a ajouté que le bilan s'était alourdi après le décès à l'hôpital d'un homme né en 1960.

LES VERIFICATEURS

Une vidéo devenue virale sur TikTok affirme montrer une frappe de la Russie contre des troupes de l'Otan. Moscou aurait visé un "convoi militaire" qui se dirigeait vers l'Ukraine ce vendredi. La vidéo montre en réalité un incendie en Cisjordanie.

FAMILLE ROYALE BRITANNIQUE

Sophie, la duchesse d'Edinbourg, s'est rendue lundi à Kiev en Ukraine, a annoncé Londres, marquant la première visite d'un membre de la famille royale britannique dans le pays depuis l'invasion russe.


"J'en ai appris plus concernant la situation dans toutes ses réalités, ce qui, bien sûr, est triste. Le coût humain de la guerre est bien réel et je sais que tout le monde ici le ressent intensément", a-t-elle déclaré, lors d'une réception à la résidence de l'ambassadeur britannique.


"Il est vrai que les femmes et les filles paient le prix le plus élevé en terme de coût humain, en ce qui concerne la manière dont elles sont affectées et la manière dont elles peuvent être utilisées comme armes de guerre", a-t-elle déclaré. "Le viol est utilisé pour rabaisser, dégrader et détruire", a poursuivi Sophie, en référence aux nombreuses accusations de violences sexuelles visant l'armée russe en Ukraine.

LE POINT SUR LA SITUATION

  • Lundi, un tir de missile sur Odessa, ce grand port de la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, a fait au moins quatre morts et 32 blessés, a annoncé le gouverneur régional Oleg Kiper. Selon des données préliminaires, il s'agit de la frappe d'un missile balistique avec des sous-munitions. L'attaque a touché une des zones les "plus populaires" d'Odessa, "où les gens se promènent avec leurs enfants, leurs chiens, font du sport...", a-t-il dénoncé. D'après le gouverneur, une enfant de quatre ans est dans un état "extrêmement grave", six adultes sont en soins intensifs et un homme est mort d'une crise cardiaque causée par l'attaque. 


  • Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est rendu lundi dans la capitale ukrainienne, où il a rencontré Volodymyr Zelensky. "Des retards importants dans le soutien ont de graves conséquences sur le champ de bataille", a admis M. Stoltenberg, une allusion au retard considérable qu'ont pris les livraisons américaines et européennes d'équipements militaires. "Mais il n'est pas trop tard pour que l'Ukraine l'emporte", a-t-il assuré, soulignant que "davantage d'aide est en route" et que de nouvelles annonces d'aide sont attendues pour "bientôt".


  • Volodymyr Zelensky a exhorté les Occidentaux à accélérer les fournitures d'armes pour "faire échouer" la nouvelle offensive d'ampleur que Moscou est, selon Kiev, en train de préparer.  "Ensemble, nous devons faire échouer l'offensive russe", a martelé M. Zelensky, relevant que la Russie "tente de tirer profit" des retards dans l'aide occidentale. "L'artillerie, (les obus de) calibre 155 mm, les armes de longue portée et la défense antiaérienne, principalement les systèmes Patriot. C'est ce que nos partenaires ont et ce qui devrait maintenant fonctionner ici en Ukraine pour détruire les ambitions terroristes de la Russie", a lancé le chef de l'Etat ukrainien.


  • Ces derniers jours, Moscou a revendiqué la conquête de plusieurs villages dans l'est de l'Ukraine. Lundi, l'armée russe a dit avoir pris Semenivka, au nord-ouest d'Avdiïvka, une ville-forteresse prise par les Russes en février, et, la veille, elle avait revendiqué l'occupation de Novobakhmoutivka.


  • Le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a reconnu que la situation sur le front s'était "détériorée", les troupes russes, supérieures en nombre et en armes, ayant remporté des "succès tactiques" dans plusieurs zones. Le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov a quant à lui prédit la semaine dernière que la situation empirerait autour de la mi-mai et de début juin, qui sera une "période difficile" pour l'Ukraine.

EN DIRECT

Bienvenue sur ce direct consacré à la situation en Ukraine.

L'Ukraine a besoin d'armes. Le secrétaire général de l'Otan, en visite à Kiev, et le président ukrainien ont insisté, lundi 29 avril, sur la nécessité de livrer plus d'armes occidentales à l'Ukraine, les soldats russes profitant des ratés de l'assistance occidentale pour avancer sur le front. Depuis l'échec de leur contre-offensive de l'été 2023, les Ukrainiens sont sur la défensive. La Russie a pris l'initiative et grignote du terrain dans l'est, malgré de lourdes pertes, depuis le début de l'année, face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions.

Les militaires russes effectuent parallèlement des frappes de missiles et de drones quasi-quotidiennes sur des villes ukrainiennes et des infrastructures. Pour repousser ces attaques, Kiev demande aux Occidentaux plus de moyens de défense antiaérienne. Lundi, encore, un tir de missile sur Odessa, un grand port de la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, a fait au moins quatre morts et 28 blessés, selon un bilan actualisé communiqué sur Telegram par le gouverneur régional Oleg Kiper. "Quatre blessés sont dans un état grave, les médecins se battent pour leur vie", a-t-il précisé, ajoutant que des "bâtiments d'habitation et (d'autres) infrastructures civiles" avaient subi des dégâts au cours de cette attaque.

C'est dans ce contexte difficile que le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est rendu dans la capitale ukrainienne, où il a rencontré le président Volodymyr Zelensky. "Des retards importants dans le soutien ont de graves conséquences sur le champ de bataille", a-t-il admis, une allusion au retard considérable qu'ont pris les livraisons américaines et européennes d'équipements militaires. "Mais il n'est pas trop tard pour que l'Ukraine l'emporte", a-t-il assuré, soulignant que "davantage d'aide est en route" et que de nouvelles annonces d'aide sont attendues pour "bientôt". Jens Stoltenberg a en conséquence appelé les alliés à mettre en place "un engagement financier majeur et pluriannuel (...) pour démontrer que notre soutien à l'Ukraine n'est pas à court terme". La Russie "doit comprendre qu'elle ne peut pas gagner", a martelé le chef de l'Alliance atlantique.


La rédaction de TF1info

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