Près de 200 arrestations sur des campus américains après des mobilisations pro-palestiniennes

par S.J avec AFP
Publié le 28 avril 2024 à 11h46

Source : JT 20h Semaine

Près de 200 manifestants pro-palestiniens ont été arrêtés ce samedi sur trois sites universitaires américains, de New York à Philadelphie en passant par Los Angeles.
Des campements ont été dressés à plusieurs endroits depuis une dizaine de jours en guise de soutien aux Palestiniens et contre les bombardements d'Israël dans la bande de Gaza.

La mobilisation ne s'essouffle pas. Près de 200 manifestants pro-palestiniens ont été interpellés samedi sur trois campus américains lors de l'évacuation par la police de leurs campements, dernier épisode d'un mouvement étudiant qui s'élargit aux États-Unis.

Partie il y a dix jours de l'université Columbia à New York, cette nouvelle vague de soutien aux Palestiniens et contre la guerre que conduit Israël dans la bande de Gaza a gagné nombre d'établissements, de la Californie au nord-ouest des États-Unis, en passant par le centre et le sud.

Une centaine d'interpellations à Boston

Une centaine de manifestants pro-palestiniens ont été brièvement interpellés par des policiers anti-émeute dans une université de Boston. L'établissement, la Northeastern University, a annoncé sur X "l'interpellation d'environ 100 individus par la police", en précisant que "les étudiants qui ont présenté leurs cartes de Northeastern U. ont été libérés (...) Ceux qui ont refusé ont été arrêtés".

Des "insultes antisémites violentes" comme "Tuez les Juifs" avaient été proférées sur le campus selon l'établissement. Un campement "illégal" de quelques tentes y a été démantelé par des policiers de l'université et des forces de l'ordre locales en tenue anti-émeute, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Dans un message posté sur X, l'établissement a annoncé le retour au calme.

Des dizaines de personnes arrêtées dans l'Arizona

À l'autre bout du pays, les forces de l'ordre de l'université d'État d'Arizona (ASU) ont "arrêté 69 personnes samedi après l'installation d'un campement non autorisé", a indiqué l'établissement en accusant la "plupart de ne pas être étudiants ou membres du personnel de l'ASU". Ces personnes seront "poursuivies pour intrusion illégale".

Une vingtaine d'interpellations dans l'Indiana

Dans le centre des États-Unis, 23 personnes ont été interpellées lorsque la police, munie d'équipements anti-émeute, a évacué un campement installé à l'université de l'Indiana, a rapporté le journal Indiana Daily Student.

La présidence de Columbia, épicentre new-yorkais de la mobilisation, a de son côté renoncé à faire évacuer par la police un "village" de tentes de 200 personnes sur une pelouse de son campus.

Un dirigeant du mouvement y est toutefois interdit d'accès après avoir proféré des menaces antisionistes dans une vidéo datant de janvier. Le jeune homme a présenté par la suite ses "excuses", selon CNN, qui a décrit le campus comme "relativement calme" samedi.

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La situation s'est en revanche tendue à l'université de Pennsylvanie (UPenn), dont la présidente avait démissionné cet hiver après des déclarations devant le Congrès à Washington jugées ambiguës sur la lutte contre l'antisémitisme. À la suite d'"informations crédibles de cas de harcèlement et d'intimidation", la présidence a ordonné le démantèlement immédiat d'un campement. 

En Californie, le campus de l'université polytechnique de Humboldt restera "fermé" pour le reste du semestre, et les cours auront lieu à distance, en raison de "l'occupation" de deux bâtiments, selon un communiqué.

Le mouvement de solidarité avec Gaza a pris une tournure politique à sept mois de l'élection présidentielle américaine, entre allégations d'antisionisme et d'antisémitisme et défense de la liberté d'expression, un droit constitutionnel aux États-Unis. Le pays compte le plus grand nombre de juifs au monde derrière Israël (quelque six millions) et aussi des millions d'Américains arabo-musulmans.


S.J avec AFP

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