VIDÉO - New York, Los Angeles… La tension entre étudiants pro-Gaza et police est à son comble sur les campus

par T.A. avec AFP
Publié le 25 avril 2024 à 12h10

Source : TF1 Info

Les manifestations en soutien à la Palestine se multiplient sur les campus américains.
Des rassemblements qui virent de plus en plus aux face-à-face tendu avec les forces de l'ordre.
Mercredi, 93 étudiants ont ainsi été arrêtés dans une fac de Los Angeles (Californie).

Des scènes qui se répètent depuis quelques jours dans les campus américains. Aux États-Unis, de nombreux étudiants mènent des actions dans les universités pour exprimer leur soutien au peuple palestinien, bombardé sans relâche dans la bande de Gaza par l'armée israélienne après l'attaque du Hamas sur le sol hébreu, le 7 octobre dernier. Mercredi, 93 personnes ont ainsi été interpellées à Los Angeles (Californie) sur le site de l'Université de Californie du Sud (USC). Selon les autorités, la police est intervenue alors que les élèves refusaient de quitter la faculté.

Columbia, Yale, Harvard...

Cette vague de manifestations a débuté la semaine dernière au sein de la prestigieuse université Columbia, à New York. Le 18 avril, plus d'une centaine d'étudiants pro-palestiniens ont été arrêtés pour avoir occupé la pelouse de l'établissement. Protestant contre la guerre menée par Israël à Gaza, ces derniers réclamaient que Columbia, qui tient notamment un programme d'échanges avec Tel Aviv, boycotte toute activité en lien avec Israël. Cette opération policière a eu lieu au lendemain d'une audition de la présidente de l'université au Congrès pour se défendre d'accusations d'antisémitisme sur le campus.

Dans les États de la Nouvelle-Angleterre, sur la côte est des États-Unis, ce genre de situation se multiplie. Dans la nuit de lundi à mardi, 120 personnes ont été brièvement interpellées devant l'université de New York (NYU), au cœur de Manhattan. À Yale, dans le Connecticut, une cinquantaine de manifestants ont aussi été interpellés. Sa concurrente Harvard, la plus ancienne du pays et située en banlieue de la cité historique de Boston, a vu aussi mercredi se monter un campement sur le campus. Un face-à-face entre la police et les étudiants sur le site de l'université de Texas, à Austin, s'est aussi produit mercredi.

Des manifestations en pleine campagne

Cet épisode important de tensions dans les universités américaines est aussi lié à sa récupération dans la sphère politique, à quelques mois de l'élection présidentielle américaine. Mike Johnson, président républicain de la Chambre des représentants et proche de Donald Trump, a fustigé une "folie" qui "doit cesser" sur les campus. "Le virus de l'antisémitisme s'est propagé à d'autres campus", a-t-il assuré depuis Columbia, sous les huées de manifestants.

Joe Biden, lui, s'est exprimé par la voix de sa porte-parole, Karine Jean-Pierre. "Le président estime que la liberté d'expression, le débat et la non-discrimination sur les campus universitaires sont importants, a déclaré mercredi cette dernière, lors d'un point presse à la Maison-Blanche. Nous pensons qu'il est important que les gens puissent s'exprimer de manière pacifique. Mais en cas de rhétorique haineuse, en cas de violence, nous devons le dénoncer." Le soutien militaire et diplomatique de l'administration Biden apporté à Israël est très critiqué par les manifestants.

Le président américain a promulgué mercredi un grand plan d'aide, destiné en partie à soutenir l'État hébreu. Cette enveloppe comprend également des milliards de dollars pour répondre au "besoin urgent d'aide humanitaire", notamment à Gaza.


T.A. avec AFP

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