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"Pas mon rôle ni ma place" de porter la flamme olympique, dit Emmanuel Macron : ça tombe bien car il ne peut pas

Publié le 15 avril 2024 à 18h22

Source : JT 20h WE

Emmanuel Macron porteur de la flamme olympique ? "Ce n'est pas forcément ma place et mon rôle. Je veux laisser ça aux gens qui ont été sélectionnés", a-t-il assuré lundi matin sur BFMTV.
Quand bien même le président de la République aurait souhaité prendre part à ce relais, il n'aurait pas pu.

"Allez-vous porter la flamme et faire un petit relais ?" La question a été posée au chef de l'État ce lundi 15 avril sur le plateau de BFMTV. À la veille de l'allumage de la flamme à Olympie en Grèce, Emmanuel Macron a répondu : "Je pense que ce n'est pas forcément ma place et mon rôle. Je veux laisser ça aux gens qui ont été sélectionnés, à nos compatriotes, aux sportifs et aux Françaises et Français qui sont là". Mais la meilleure réponse aurait certainement été de dire qu'il n'y était pas autorisé.

En effet, "selon les règles du Comité international olympique (CIO), les personnalités politiques en activité ne peuvent pas porter la flamme olympique. Emmanuel Macron ne pourra pas être amené à porter la flamme", ont confirmé à TF1info les organisateurs du Relais de la Flamme 2024. Cette règle du CIO s'applique également aux personnalités religieuses.

Tout au long de sa charte olympique, l'organisme rappelle fermement que les Jeux ne sont pas des tribunes aux idées politiques et religieuses. "Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique", lit-on. Ou encore : "Pendant toute la durée des Jeux olympiques, y compris toutes les cérémonies, aucun discours de quelque nature qu'il soit ne pourra être prononcé par un représentant d'un gouvernement ou d'une autre autorité publique ni par un autre politicien, dans un lieu placé sous la responsabilité du COJO" (Comité d'organisation des Jeux olympiques, NDLR). 

Les 11.000 relayeurs déjà choisis

Emmanuel Macron a également dit, ce lundi matin sur BFMTV : "On verra si quelqu'un m'invite à porter [la flamme], mais ce n'est pas prévu au programme". Serait-il encore possible de bouleverser le programme du relais et d'y faire de la place au chef de l'État ? Là encore, la réponse est non. Les 11.000 personnes choisies pour porter la flamme d'Olympie à Paris ont toutes été désignées selon des critères bien précis, et après une sélection très encadrée. La majorité des noms a été dévoilée en janvier, seul celui du dernier relayeur est tenu secret.

"Si un porteur de la flamme sélectionné ne peut malheureusement plus être présent, les équipes du Relais de la Flamme feront appel à un remplaçant. Un porteur de la flamme ne peut pas lui-même désigner une autre personne", ont expliqué à TF1info les organisateurs.

Dans le règlement des porteurs de la flamme disponible sur le site de Paris 2024, il est écrit noir sur blanc qu'il n'est pas autorisé de céder sa place à un tiers. "Le porteur de la flamme s’engage à ne pas céder à un tiers, à titre gratuit ou onéreux, l’un des droits qu’il tient du fait de sa qualité de porteur de la flamme", lit-on. "Le droit de participer au relais est strictement personnel. Ainsi aucune participation ne pourra être admise si elle n’a pas été expressément autorisée/validée par Paris 2024."

Emmanuel Macron se contentera d'être présent à Marseille le 8 mai prochain pour accueillir la flamme qui arrivera à bord du Belem. Puis, "je serai comme vous tous, c'est-à-dire un spectateur émerveillé de ces 450 villes étapes, de ce 8 au 26 juillet où la flamme va voyager partout à travers la France", outre-mer compris, a-t-il assuré.

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Justine FAURE

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