Jeux olympiques de Paris : "Il y a une menace (terroriste) globale qui est à prendre au sérieux"

par A.S
Publié le 16 avril 2024 à 11h53

Source : TF1 Info

Jean-François Ricard, procureur national antiterroriste, a indiqué ce mardi que la menace terroriste pesant sur la France était "sérieuse".
Cette déclaration intervient une semaine après des menaces sur le match de la Ligue des champions PSG-Barça et à trois mois des Jeux Olympiques 2024.

Faut-il redouter de nouvelles attaques sur la France ? Les discours des autorités ces derniers jours autour d'événements sportifs d'envergure notamment n'ont rien de rassurant. 

Il y a une semaine jour pour jour, à la veille du match PSG-Barça au Parc des Princes et peu après l'attentat perpétré à Moscou, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait renforcé les moyens de sécurité. Une décision prise alors que Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, évoquait une "menace caractérisée évoquée publiquement par l'État islamique".

Interrogé ce mardi matin sur France Inter sur une menace terroriste en France qui serait grandissante, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard répond : "Je ne dis pas que la menace est grandissante, mais je dis qu'elle est sérieuse et qu'elle doit être considérée comme telle." Existe-t-il des menaces concrètes visant les Jeux Olympiques qui doivent se tenir cet été dans la capitale française ? "Il n'y a pas concrètement des menaces, c'est-à-dire que ces groupes-là ne vont pas dire : 'Nous allons frapper tel jour à telle heure et à tel endroit, mais il y a une menace globale qui est à prendre tout à fait au sérieux. Il suffit de voir ce qu'il s'est passé à Moscou pour le comprendre aisément", a insisté le magistrat. 

"Plans B et C"

Lundi, à cent jours des Jeux olympiques, Emmanuel Macron a tenté de rassurer sur la tenue de la cérémonie d'ouverture sur la Seine, tout en esquissant pour la première fois des "plans B et C" en cas de menace terroriste, notamment au Stade de France.

"Cette cérémonie d'ouverture" le long du fleuve de la capitale, le 26 juillet, "c'est une première au monde. On peut le faire et on va le faire", a dit le président de la République dans une interview sur BFMTV et RMC depuis le chantier du Grand Palais, à Paris, qui doit abriter plusieurs épreuves. Mais "il y a des plans B et même des plans C", "et on les prépare en parallèle", a-t-il ajouté.

Le chef de l'État avait déjà assuré que des scénarios alternatifs étaient envisagés. Pour la première fois, il a commencé à les détailler. "On fera une analyse en temps réel" des risques, a-t-il ajouté. Les options alternatives seraient notamment une cérémonie "limitée au Trocadéro", voire "rapatriée dans le Stade de France", "parce que c'est ce qui se fait classiquement".


A.S

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