Menaces de grèves : "favorable aux JO", la CGT prévient que "ça peut mal finir"

Publié le 11 avril 2024 à 12h51

Source : TF1 Info

La CGT a déposé ces derniers jours des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique pour une période qui couvre les Jeux olympiques.
Invitée sur LCI ce jeudi, sa secrétaire générale, Sophie Binet, appelle à "des négociations à tous les niveaux".

Les Jeux olympiques de Paris 2024 vont-ils être perturbés par des grèves ? La menace plane toujours. Ces derniers jours, la CGT a déposé des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique courant du 15 avril au 15 septembre et qui couvriront donc la période des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre). Le syndicat l'assure : il n'a en rien l'intention de gâcher la fête.

Il y a du droit social, c'est la moindre des choses
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

"La CGT est favorable aux Jeux", martèle sa secrétaire générale, Sophie Binet, interrogée ce jeudi sur LCI (voir vidéo en tête de cet article). "Nous avons défendu la candidature des JO de Paris, nous nous sommes battus pour qu'il y ait une charte sociale, nous sommes impliqués dans le Comité d'organisation via Bernard Thibault..." Reste que ce soutien ne se fera pas "à n'importe quelles conditions". "Il y a du droit social, c’est la moindre des choses", insiste Sophie Binet.

Le syndicat veut notamment mettre sur la table la question des primes, "pas encore clairement prévues pour les fonctionnaires" et pour lesquelles "les discussions n'avancent pas", ou encore celle de l'organisation en plein cœur de l'été. "Il y a des questions très concrètes posées sur la garde des enfants, en plein mois d'août, nous n'avons pas de réponses", déplore-t-elle. "Il manque des négociations à tous les niveaux." C'est en ce sens qu'un préavis de grève a été déposé. "C'est une alarme sociale. Il faut vraiment que le gouvernement l'entende, le mépris n'est plus possible."

À un peu plus de 100 jours de la cérémonie d'ouverture, lorsque les regards du monde entier seront braqués sur la capitale française, l'heure est donc aux derniers ajustements. Mais "le dernier kilomètre est gros", prévient Sophie Binet. "Il faut se dépêcher de le franchir, sinon ça va mal finir tout ça."


Idèr NABILI

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