VIDÉO - "Ça fait peur" : à Marseille, des étudiants face à la mainmise des trafiquants de drogue

par V. F Reportage TF1 :
Publié le 4 octobre 2023 à 22h20, mis à jour le 4 octobre 2023 à 22h26

Source : JT 20h Semaine

Un campus de l’université de Marseille va-t-il devoir fermer à cause de la présence de dealers devant ses portes ?
C’est ce qu’avait annoncé dans un premier temps son président avant de se raviser.
Les étudiants vont pouvoir continuer à se rendre sur le site, mais avec un renforcement de la présence policière.

"Un immense gâchis" : face à l'insécurité grandissante liée au trafic de drogues, l'Université d'Aix-Marseille est dans l'expectative. En plein centre-ville, à deux pas du Vieux Port, les étudiants de cette faculté doivent traverser une place qui, depuis cet été, est aux mains des dealers. 

"Il y a des chaises à dix mètres de la porte où se postent les guetteurs. Et puis, il y a un mec qui vient et qui demande du shit, il passe un billet de 20 euros et l'autre sort ce qu'il veut. Donc, ça fait peur", raconte l'un d'eux dans le reportage du JT de 20H à retrouver en tête de cet article. Un autre, lui, ne s'estime plus en sécurité. "On attend d'être dans la fac pour se sentir mieux", affirme-t-il.

Il est hors de question que le service public plie face à ces dealeurs.
Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône.

Il faut dire que le trafic s’est intensifié depuis plusieurs mois, avec des rixes quotidiennes et plusieurs agressions. Une situation angoissante pour les étudiants et les enseignants, qui ont envisagé de faire cours en distanciel, pour ne plus avoir à se rendre sur le site. "Je pense aussi qu'il y a eu une certaine peur d'avoir des règlements de comptes. Si vous avez des règlements de comptes avec des étudiants au milieu, j'ai plus tendance à penser aux étudiants qu'aux personnels, mais ce n'est pas mieux pour le personnel", explique Karyn Agostini-Lippi, une prof d'histoire. 

Vingt trafiquants ont été interpellés depuis cet été. Dès ce mercredi après-midi, une compagnie de CRS est donc venue patrouiller, car face à l’urgence, la préfecture de police a décidé d’intensifier le travail des forces de l’ordre. "Parce qu'il est hors de question que le service public plie face à ces dealeurs. Et donc la force, elle est du côté de l'État, elle est du côté de la police nationale et nous sommes tous dans la même volonté de faire en sorte que ce service public revienne", souligne Frédérique Camilleri, la préfète de police des Bouches-du-Rhône.

Dès jeudi matin, les étudiants et les enseignants entreront et sortiront de l’université sous escorte policière. Cette présence policière, jusqu’à nouvel ordre, devrait éviter la fermeture des portes de cette faculté. De nouvelles opérations de police sont aussi prévues, afin de démanteler ce trafic dans le quartier.


V. F Reportage TF1 :

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