Menacés de perdre leur poste, des médecins diplômés à l’étranger pourront finalement continuer à exercer

Publié le 22 janvier 2024 à 18h44

Source : JT 13h WE

Afin de continuer à travailler en France, les praticiens dont le diplôme a été délivré hors de l’Union européenne devaient réussir un concours très sélectif.
La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, annonce ce lundi que les médecins ayant échoué pourront continuer à exercer "durant les mois à venir".
Une décision qui met fin à l’incertitude touchant bon nombre d’entre eux, dont certains s’étaient retrouvés privés de titre de séjour.

Ils sont "devenus indispensables à notre système de santé". Le gouvernement a décidé de "sécuriser la situation des Padhue", les praticiens à diplôme hors Union européenne, dont l’exercice était conditionné cette année à un concours très sélectif appelé "épreuves de vérification des connaissances". Dans un communiqué publié lundi 22 janvier, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, annonce que les médecins ayant échoué "ne seront pas laissés sans solution" et pourront "continuer de travailler durant les mois à venir" en attendant "la délivrance d'attestations provisoires d'exercice".

2700 postes pour des milliers de candidats

Les Padhue non reçus au concours en 2023 devront toutefois repasser les épreuves en 2024, précise la ministre. "Pour garantir la continuité des soins et ne pas désorganiser les services hospitaliers dans des zones souvent en tension", les lauréats du concours "exerçant déjà sur le territoire national (en métropole comme en Outre-mer) seront maintenus dans leurs fonctions et dans leurs structures actuelles". "Les autres lauréats choisiront leurs postes dans les prochaines semaines, en vue de leur affectation d’ici la fin du premier trimestre", indique le communiqué.

Ils étaient plusieurs milliers à candidater lors de ce concours pour seulement 2700 postes. Parmi les praticiens n’ayant pas été reçus, certains se sont même retrouvés "sans papiers" car leur carte de séjour est souvent conditionnée à leur travail.

Un régime dérogatoire qui permettait auparavant aux établissements d'embaucher des non lauréats sous divers statuts précaires a pris fin au 31 décembre, rendant impossible leur maintien en poste.

Les Padhue travaillent souvent depuis plusieurs années dans les établissements de santé français. Chefs de service et syndicats hospitaliers avaient dénoncé la répartition territoriale prévue pour les lauréats du concours, établie par les services de l'État. Ils estimaient qu'elle allait priver de nombreux services d'une partie de leurs bras.


La rédaction de TF1info avec AFP

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