Variole du singe : un cas de transmission entre un être humain et un chien, l'OMS appelle à la vigilance

A Lo.
Publié le 18 août 2022 à 8h57

Source : JT 13h WE

Suite à un cas de transmission de la variole du singe d'un homme à un chien, l'OMS a appelé à la vigilance.
L'institution a demandé aux personnes infectées d'éviter d'exposer les animaux au virus.
Les transmissions entre espèces ouvrent au risque d'une mutation plus dangereuse.

L'OMS appelle à ne pas prendre de risque. Suite au premier cas rapporté de transmission de la variole du singe de l'être humain au chien, l'Organisation mondiale de la santé a demandé aux personnes infectées d'éviter d'exposer les animaux au virus. Le journal médical The Lancet rapportait effectivement la semaine dernière que deux hommes contaminés avaient transmis le virus à leur lévrier, à Paris.

"C'est le premier cas rapporté de transmission de l'être humain à l'animal (...) et nous pensons que c'est la première fois qu'un chien est infecté", a commenté auprès de journalistes Rosamund Lewis, responsable technique à l'OMS pour la variole du singe.

La peur d'une transmission à une population d'animaux sauvages

Selon elle, ce risque, théorique, avait été préalablement pris en compte et les agences de santé publique avaient déjà prévenu les personnes infectées de "se tenir éloignées de leurs animaux domestiques". Elle a néanmoins souligné que la "gestion des déchets est essentielle" pour réduire le risque de contamination de rongeurs et autres animaux en dehors du foyer domestique.

La transmission d'un virus d'une espèce à une autre suscite souvent de l'inquiétude, car multiplie les chances d'une mutation possiblement plus dangereuse. Aucune information à ce stade ne permet cependant de dire que c'est le cas concernant la variole du singe, a assuré Rosamund Lewis. "Il est néanmoins certain que dès que le virus se déplace dans un autre environnement touchant une autre population, il y a évidemment une possibilité qu'il se développe différemment et mute différemment", a-t-elle prévenu.

La principale préoccupation concerne les animaux vivant en dehors du foyer domestique. "La situation la plus dangereuse survient lorsqu'un virus se déplace dans une petite population mammifère avec une forte densité d'animaux", a ainsi indiqué aux journalistes le directeur des situations d'urgence à l'OMS, Michael Ryan. "C'est à travers le processus d'un animal infectant le suivant et le suivant et le suivant que l'on voit une rapide évolution du virus", a-t-il souligné.

Selon lui, il y a peu d'inquiétude à avoir concernant les animaux domestiques. "Je ne pense pas que le virus évolue plus vite avec un seul chien qu'avec une seule personne", a-t-il estimé, ajoutant que si "nous devons rester vigilants, les animaux de compagnie ne sont pas un risque".

Le dernier bilan de l'OMS fait état de 31.665 cas de variole du singe, dont 12 décès dans le monde, depuis une résurgence du virus et sa transmission à l'échelle mondiale début mai. Le 24 juillet dernier, l'OMS a déclenché son plus haut niveau d'alerte, l'"urgence de santé publique de portée internationale", afin de renforcer la lutte contre la maladie.


A Lo.

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