L'Hexagone compte environ 15 millions de chats domestiques et 11 millions de chats sauvages et errants.À eux seuls, nos chats domestiques français tueraient 324 millions de petits animaux (oiseaux, rongeurs, reptiles) par an.Cependant, le chat a, lui aussi, des prédateurs dont il doit se méfier.
Trônant parmi les principaux chasseurs terrestres de la petite faune, le chat compte néanmoins quelques ennemis redoutables. Avantagés par leur taille, leurs crocs ou leurs griffes sur notre petit félin, ces animaux peuvent s'attaquer aux chats pour défendre leur territoire ou se nourrir. Voici quatre prédateurs du chat à connaître.
Le renard roux : un prédateur avéré du chat
En 2018, le Centre National Italien de la Recherche a publié une étude démontrant que le chat fait partie du régime alimentaire des renards roux. Bien que naturellement craintif, le renard n'hésite pas à mettre les jeunes félins moins aptes à se défendre au menu. Quand on vit en lisière de forêt, il faut donc redoubler de vigilance et surveiller davantage son chat durant la période de la chasse qui fait fuir le canidé de son habitat naturel et en hiver lorsque la nourriture est moins abondante.
Les rapaces : des prédateurs sérieux pour le chat
Avec les rapaces, la menace vient du ciel, imprévisible, de jour ou de nuit selon les espèces. Les plus grands d'entre eux (chouette, hibou Grand-Duc, aigle, faucon…) piquent sur leur proie en terrain dégagé, attrapent le chat entre leurs serres et la ramènent au nid pour la partager avec les oisillons. Bien qu'imposant, le chat constitue alors un mets de choix et n'aura guère l'occasion de se défendre face à ces féroces prédateurs. Toute l'année, votre compagnon à quatre pattes doit avoir des aménagements afin de se déplacer à couvert dans le jardin ou votre présence à ses côtés pour dissuader le rapace.
La martre : un ennemi défensif du chat
Joli spécimen de la famille des mustélidés, la martre est un petit carnassier assez répandu. Son régime alimentaire se compose essentiellement de petits rongeurs et sa taille ne la prédispose pas à chasser le chat. Pourtant, les félins s'en méfient. En effet, la martre peut les attaquer férocement si elle doit défendre ses petits ou elle-même. Une griffure ou une morsure peut alors s'infecter et constituer le point d'entrée d'une maladie.
Même les chats domestiques peuvent la croiser, car elle aime venir se mettre au chaud dans les bâtiments inhabités et les dépendances de maison. À la campagne, mais aussi en banlieue des grandes villes, une vérification régulière de ces espaces limitera les risques de rencontre entre les deux animaux.
Pourquoi faut-il aussi se méfier du blaireau ?
Bien qu'omnivore, le plus grand des mustélidés ne chasse pas non plus le chat, mais c'est un ennemi redoutable en cas de rencontre. En effet, le blaireau n'hésite pas à défendre son terrier et sa progéniture contre un chat trop curieux. Ses griffes acérées et sa mâchoire puissante peuvent causer de sérieuses blessures au félin, avec un risque d'infection important. Si le blaireau est peu enclin à s'aventurer dans nos jardins, il vit en bordure de forêt. On évite donc de laisser nos chats s'y promener.