Les demandes de changement de nom en forte hausse

par Dylan VEERASAMY
Publié le 27 janvier 2023 à 11h40
Les demandes de changement de nom en forte hausse

Depuis le 1er juillet 2022, les démarches pour changer de nom de famille se sont simplifiées.
Grâce à la nouvelle loi, ce sont près de 40.000 dossiers de demandes de changement de nom qui ont été déposées en mairie.

Auparavant synonyme de parcours du combattant, les démarches pour effectuer un changement de nom auprès de l’État civil se sont simplifiées depuis juillet 2022. À tel point que celles-ci ont explosé, avec près de 40.000 dossiers déposés depuis juillet dernier, soit l’équivalent de près de 10 ans de demandes avant la mise en application de la loi.

Depuis le 1er juillet dernier, les citoyens français possédant un nom de famille dont ils souhaitent se détacher peuvent se rendre en mairie et effectuer une simple demande sur formulaire, qui est gratuite. La loi, appliquée l’été dernier, permet à une personne majeure de choisir du nom parental de son choix, ou à un parent d’ajouter son nom de famille à celui de naissance de l’enfant, tout en laissant un mois de réflexion avant de confirmer cette décision définitive.

Changer de nom, un besoin pour de nombreux Français

Il s’agit d’un véritable soulagement pour des milliers de Français, qui ont souhaité rompre leur filiation avec un de leurs parents, et surtout une attente majeure pour une grande partie de la population. Dans une étude de l’Ifop datant de février 2022, près de 22% des Français sondés disaient qu’ils souhaiteraient changer de nom de famille en cas d’adoption de la loi.

"Un nom, c’est une mémoire. Un nom, c’est une histoire. Quand on porte le nom d’une personne qui nous a abandonné ou maltraité, c’est très compliqué pour se reconstruire et aller de l’avant", explique Marine Gatineau Dupré, membre du collectif "Porte mon nom", à LCI dans la vidéo en tête de cet article

Par le passé, il était nécessaire de fournir de nombreux documents et témoignages, avec une publication de la demande officielle au Journal Officiel et dans un journal d’annonces légales, afin qu’un tiers puisse se manifester s’il s’y opposait. Il fallait ensuite envoyer le dossier au ministère de la Justice, où près de 40% des dossiers étudiés étaient refusés.


Dylan VEERASAMY

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