Grève SNCF : contrôleur, aiguilleur… ces métiers essentiels à la circulation des trains

par Louise HUET
Publié le 15 février 2024 à 18h21, mis à jour le 16 février 2024 à 10h57

Source : TF1 Info

Trois contrôleurs sur quatre sont en grève ce vendredi et pour tout ce week-end de chassé-croisé de vacanciers, avec de fortes perturbations attendues pour le trafic des TGV.
Indispensable pour faire fonctionner un train, le métier de chef de bord est souvent méconnu et réduit au rôle de vérification du titre de transport.
TF1 récapitule les missions de ces professions indispensables au déplacement des TGV et des Intercités.

Ce week-end et jusqu'à lundi, seul un train sur deux circulera, a annoncé la SNCF mercredi 14 février. En cause : le mouvement social des contrôleurs, qui exigent de nouvelles négociations sur leurs conditions de travail et une revalorisation de leurs primes. "Trois chefs de bord sur quatre" seront en grève, a déclaré mercredi Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités. Sauf que sans contrôleurs, aussi appelés "chefs de bord", ou encore "agents de service commercial", les TGV et les Intercités ne peuvent pas rouler, car il s’agit de l’un des trois métiers, avec ceux de conducteur et d’aiguilleur, qui sont indispensables à la circulation d’un train.

Le contrôleur, garant de la sécurité des passagers

La mission la plus connue du contrôleur est de vérifier la validité des tickets à bord des trains, et de verbaliser les usagers sans billet. Ces "agents du service commercial à bord des trains" (ASCT) assurent aussi l’orientation et l’accueil des passagers, en les aidant avec leurs trajets ou en répondant à leurs questions. Mais leur rôle ne se limite pas à cela : ils veillent également - et surtout - à la sécurité des voyageurs durant les trajets à l’intérieur des trains et sur les quais. C’est cette fonction qui interdit la circulation d’un TGV sans chef de bord. "Ils sont les garants du bon déroulement du voyage de chaque client et assurent des missions de sécurité et de sûreté", rappelle SNCF Voyageurs dans un communiqué publié le 14 février. 

Ce sont eux qui vérifient que les horaires sont respectés, qu’il n’y a pas de problème à quai, que les portes sont fermées et "qui donnent le signal de départ au conducteur", détaille le document. Ils sont d’ailleurs les seuls à bord à être en contact avec ce dernier ainsi que le centre opérationnel, la sûreté et la police. Globalement, leur rôle est "d’assister le conducteur pour le bon déroulement des circulations", insiste la fiche métier France Travail (anciennement Pôle Emploi), puisqu'il est coupé du reste du train dans sa cabine de conduite au sein des TGV. 

C’est aussi le chef de bord qui intervient en cas de panne ou d’arrêt du train en pleine voie, et en cas de transbordement - le fait de faire changer les usagers de train quand celui-ci est bloqué en dehors d’une gare. En revanche, le contrôleur n’est pas nécessaire dans certains petits TER, des trains dits "équipements à agent seul" (EAS), où le conducteur gère lui-même la sécurité et les annonces aux voyageurs.

L'aiguilleur, responsable de la bonne marche des trains

L’autre métier dont les TGV ne peuvent se passer, c'est celui de l’aiguilleur. Concrètement, c’est lui qui "gère la circulation en temps réel sur le réseau ferroviaire, définit les itinéraires sur des horaires précis, et est le garant de la bonne marche des trains partout dans le pays", énumère la fiche de poste sur le site de la SNCF.

Il a aussi une fonction liée à la sûreté, comme le chef de bord, mais de façon plus technique, puisqu'il assure la sécurité du matériel roulant et des cheminots, en plus de celle des passagers au départ. Cette profession veille aussi à la régularité des trains et à la direction qu'ils doivent prendre, grâce aux signaux et aux aiguillages transmis aux conducteurs, avant le départ et pendant le trajet.

Le conducteur, chef du pilotage et des vitesses du train

S’ajoute à ces deux postes le métier absolument crucial du conducteur. Avant le voyage, c'est lui qui a pour mission de contrôler l’état du matériel, surtout des freins. Puis, pendant le trajet, le conducteur surveille le dispositif de pilotage du train, régule les vitesses, commande l’ouverture des portes, et empêche les accidents. En plus, il inspecte en permanence les voies pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’obstacles. Ainsi, si l'un de ces trois postes - contrôleur, aiguilleur, conducteur - manque à l'appel au sein d'un TGV ou d'un Intercité, le départ du train est impossible.


Louise HUET

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