Salaire, congés, âge... Les réponses à vos questions sur les jobs d'été

Publié le 9 juin 2022 à 12h04, mis à jour le 9 juin 2022 à 17h34

Source : JT 20h Semaine

Chaque soir, le JT de TF1 se penche sur les interrogations des téléspectateurs dans sa rubrique "Le 20H vous répond".
Au menu cette semaine, des questions sur les jobs d'été.
Retrouvez ici toutes les réponses.

Le JT de TF1 passe chaque soir au crible les interrogations des téléspectateurs dans sa rubrique "Le 20H vous répond".

Tout au long de cette semaine, Garance Pardigon se penche sur des questions liées aux jobs d'été. Retrouvez ci-dessous toutes ses réponses.

Quels sont les secteurs qui embauchent pour un job d'été ? 

On peut aller jusqu'à parler de pénurie de main d’œuvre pour les métiers suivants : serveur, commis de cuisine, réceptionniste, moniteur de colonie de vacances, cueilleur de fruits ou encore aide à la personne. "Pour certains métiers, c’est conjoncturel et lié à la reprise du tourisme, comme dans l’hôtellerie et la restauration. Mais pour d’autres, c’est désormais structurel : on manque cruellement de moniteur depuis plusieurs années, des colonies de vacances ont même été annulées l’été dernier pour cette raison", analyse Etienne Gless, spécialiste des questions d’emploi pour LEtudiant.fr, un site sur lequel vous pouvez retrouver de nombreuses offres pour cet été

Pourquoi cette pénurie de moniteurs de colonies de vacances ? "Des sessions de formation du BAFA ont été annulées à cause du Covid, et puis c’est un diplôme qui coûte cher". Bon à savoir : vous pouvez bénéficier d’une aide de la CAF sans condition de ressources pour financer votre Bafa, un peu plus de 90 euros par personne. Toutes les informations sont disponibles sur le site de la CAF. Pour trouver des offres, vous pouvez aussi vous connecter sur la plateforme 1jeune1solution mise en place par le gouvernement. 

À partir de quel âge peut-on postuler pour un job d'été ? 

C’est possible dès 14 ans pendant les vacances scolaires, peut-on lire sur le site du service public. "Mais attention, ça implique un certain nombre de contraintes pour votre employeur", décrypte Amélie d’Heilly, avocate spécialisée en droit du travail. Déjà, il faut l’accord de l’inspection du travail et des responsables légaux. Et puis, il y a aussi des règles de repos spécifiques : "Pas plus de 35 heures par semaine ni plus de sept heures par jour", peut-on lire sur ce site

Certains métiers ou certaines tâches sont aussi interdits aux moins de 18 ans : "Servir de l’alcool, manier des outils dangereux, travailler de nuit", détaille Etienne Gless. C’est un tout petit peu moins contraignant à partir de 16 ans... "Mais on risque dans les deux cas de vous préférer un candidat majeur", poursuit-il.

Existe-t-il un minimum de rémunération pour un job d'été ? 

Ça dépend de votre âge. Si vous êtes majeur, le minimum, c’est le SMIC, "comme pour n’importe quel salarié", précise l'avocate spécialisée en droit du travail Amélie d’Heilly. Le salaire minimum, au 1er mai, s'élevait à 10,85 euros bruts de l’heure, soit 1645,58 euros bruts par mois sur la base de 35 heures par semaine. Si vous êtes mineur, vous toucherez moins que le SMIC, "un pourcentage du minimum légal en fonction de votre âge". Tout est détaillé sur le site du service public.

A-t-on droit à des jours de repos pendant un job d'été ? 

C’est obligatoire, nous dit le code du travail : "Il est interdit de faire travailler un salarié plus de six jours par semaine", peut-on lire sur le site du service public. Concrètement, "vous avez droit à au moins un jour de repos par semaine", nous explique Caroline André-Hesse, avocate spécialisée en droit du travail. C’est même plus précis que cela dans le code du travail : 35 heures de repos consécutives, c’est-à-dire une journée et une nuit. "En revanche, ça peut tomber n’importe quel jour de la semaine… pas forcément le week-end, pas forcément le dimanche", ajoute sa consœur Amélie d’Heilly. 

 

Attention, si vous avez moins de 18 ans, vous bénéficiez de conditions de travail particulières : "Entre 14 et 16 ans, pendant les vacances scolaires, vous ne pouvez pas travailler plus de 35 heures par semaine ni plus de 7 heures par jour", peut-on lire sur le site du service public.

Quels sont les contrats les plus intéressants pour un job d'été ?

Si votre objectif, c’est de vous faire des sous, le mieux, c’est le contrat à durée déterminée classique, parce qu’à la fin, s’il n’est pas renouvelé ou transformé en CDI, vous avez donné droit à une prime de précarité conséquente : 10% de tout ce que vous avez touché, en brut ! "Vous n’y avez pas droit avec un contrat de saison qui est généralement plus court, mais aussi plus facilement renouvelé", observe Etienne Gless, de LEtudiant.fr

Contrats de saison et d’intérim sont aussi les options les plus fréquemment proposées dans les secteurs qui cherchent des bras l’été : "Hôtellerie, restauration, services à la personne et bâtiment", détaille Florence Oumerretane, directrice des solutions emplois pour Adecco, entreprise spécialisée dans l’intérim. "Il ne faut pas avoir peur des durées proposées, une à deux semaines en majorité. Pour l’employeur, c’est d’abord un moyen de vous tester. Si ça se passe bien, vous serez prolongé !", poursuit-elle.

Et les stages dans tout ça ? "Attention, s’ils durent moins de deux mois, ils ne donnent pas automatiquement droit à une gratification", met en garde l'avocate Amélie d’Heilly. Retrouvez toutes les règles en matière de stage ici

Entreprises : tous les moyens sont bons pour vous recruterSource : JT 20h Semaine

Que risque-t-on en acceptant un job d'été non déclaré ?

Aucune sanction pénale, contrairement à votre "employeur" qui risque gros : emprisonnement, amende… Toutes les sanctions sont détaillées sur le site du ministère du Travail.  

 

 Et vous en tant que salarié ? Vous risquez de ne pas être payé si vous tombez sur un patron véreux. "C’est beaucoup plus courant qu’on le croit et vous n’aurez aucun recours", explique Etienne Gless. "En fait, d’une manière générale, vous ne bénéficiez d’aucune protection" : pas d’indemnisation en cas d’accident du travail, pas de cotisation pour l’assurance chômage ou encore pour votre retraite, "même si ça peut vous sembler lointain".  

Voilà pour les risques côté "droit du travail"… Mais vous encourez aussi des poursuites auprès d’organismes de prestation sociale "si par exemple vous avez touché des allocations chômage tout en travaillant au noir", alerte Amélie d’Heilly. Concrètement, en cas de contrôle, l’inspection du travail peut transmettre les informations recueillies sur vous à la Sécurité sociale, Pôle Emploi ou à la CAF. "Ces organismes peuvent alors prendre des sanctions, comme la suppression des aides, voire des poursuites pénales."  

Envoyez vos questions

Si vous avez vous-même une question, vous pouvez la poser sur les réseaux sociaux avec le hashtag #le20HVousRepond, ou directement par mail à une adresse dédiée, le20Hvousrepond@tf1.fr, ou désormais en vidéo en vous rendant sur notre page dédiée.

Autre nouveauté, pendant cette rubrique du 20H, vous voyez apparaître un QR Code en bas de l'écran : vous pouvez alors le flasher et accéder directement depuis votre téléphone portable ou tablette à un article enrichi.


Garance PARDIGON

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