Marché vs grande surface, où est-ce le moins cher ? Notre "battle" de paniers

Publié le 23 avril 2018 à 7h30, mis à jour le 23 avril 2018 à 12h11

Source : Sujet JT LCI

ON A TESTÉ - Si c’est avant tout la qualité, la variété ou la convivialité que viennent chercher les chalands sur les étals de plein air, s’y retrouvent-ils pécuniairement parlant ? Pour nous faire une idée, nous avons sélectionné une dizaine d’articles, achetés respectivement chez des commerçants ambulants et en hypermarché. Bilan des courses ?

C’est un fait, les scandales alimentaires ont accéléré l’engouement pour le "manger sain" et a fortiori pour les marchés. Que ce soit pour des questions de santé, ou tout simplement pour retrouver le goût des bonnes choses, les Français reprennent ainsi progressivement, mais de manière constante depuis une décennie et demi, le chemin des étals de plein air. Mais les avantages de ce mode de consommation résonnent-ils jusque dans leur portefeuille ? LCI a cherché à le savoir en comparant un panier du marché et un panier de grande surface. Découvrez qui a remporté notre match du prix.

Nos règles du jeu ?

La consigne ? Remplir un panier avec une dizaine d’articles, non issus de l’agriculture biologique, comprenant aussi bien de la viande que des fruits et légumes et des produits laitiers. Le tout en se glissant dans la peau du citadin pressé, pour éviter de fausser le test en s’attachant de trop près à la provenance ou la qualité. 

Où ? Dans les Yvelines : sur le marché Notre-Dame de Versailles pour le premier panier, et dans l’hypermarché de Carrefour Saint-Quentin-en-Yvelines pour le second. 

Bilan des courses ?

Chaque panier se compose de treize articles exactement, à savoir : des bananes (x3), des clémentines (x5), des tomates (x4), un chou, un potimarron, des champignons (500g), des pois gourmands (200-250g), de la salade type mesclun (125-150g), des œufs plein air (x6), des boudins blancs (x2), des chipolatas (x4), une buchette de chèvre cendré, du comté (environ 500g). Verdict après le passage en caisse ? L'addition s’élève à 53,3 € côté marché, contre 31,16 € côté hypermarché, soit une différence de 22,14 euros*.

Malgré la portée toute relative de notre test, le comparatif mérite de s’y attarder de plus près. En l’occurrence, un seul article s’est révélé moins cher au marché : les œufs (1,90 € la boite contre 2,14 €). Si certains articles, notamment les fruits et légumes ou le vrac, sont réputés être plus avantageux sur les étals de plein air, cela ne s’est donc pas vérifié dans ce cas précis, y compris s’agissant des variétés de saison. A titre d’exemple, à 3,55 € la pièce, le potimarron s’est révélé 1,05 € plus cher au marché. Enfin, notons que c’est la halte chez le crémier-fromager, qui a fait pencher la balance de manière conséquente : la facture s’élève en effet à 17,68 € au marché contre 6,45 € en grande surface (bien qu’il s’agisse de fromage vendu à la coupe pour l’une des deux variétés).

* Dans le détail : comté (4,09 €  en grande surface / 11,69 € au marché), chipolatas (3,10 €  en grande surface / 4,46 € au marché), chou : 2,19 €  en grande surface / 2,50 € au marché), mesclun (1,95 €  en grande surface / 2 € au marché), Œufs : 2,14 € en grande surface / 1,90 € au marché) / clémentines  (0,93 €  en grande surface  / 3,96 € au marché), boudins : 2,03 € en grande surface / 3,66 € au marché) / bananes ( 1,01 €  en grande surface / 1,37 € au marché), tomates : 3,28 €  en grande surface / 4,14 € au marché), pois gourmands (1,99 €  en grande surface / 3,90 € au marché), champignons : 3,44 €  en grande surface / 4,18 € au marché), chèvre (2,36 €  en grande surface / 5,99 € au marché), potimarron (2,50 €  en grande surface / 3,55 € au marché)

Ce que l’on retient ?

Cet écart de prix n'a guère de quoi surprendre au vu de la manière dont a volontairement été appréhendé ce test : faire ses courses au marché comme ont tendance à les faire de nombreux consommateurs dans les supermarchés au milieu des caddies pressés. Or, de l’avis des habitués des étals de plein air, leur côté "bon marché" ne tient qu’à condition de prendre son temps et de s’arrêter sur les bons stands. 

S’agissant des fruits et légumes, le prix au kilo peut en effet se révéler plus avantageux sur les marchés qu’en grande surface, notamment lorsqu’ils sont vendus par de petits producteurs sans intermédiaire. Or, les marchés urbains, comptent de plus en plus de revendeurs qui se fournissent dans les marchés de gros. D’autre part, les prix des produits peuvent varier d’un marché à l’autre. Aussi, bien que les prix ne soient pas nécessairement beaucoup moins élevés au marché, ils peuvent ne pas l’être pas beaucoup plus pour autant : tout dépend en réalité des catégories de produit et des saisons, mais surtout du temps que l’on consacre à ses courses.

Pour rappel, le prix était l’unique objet de ce test. Mais pour les amateurs de bons produits, ce dernier est loin d’être un critère de taille, contrairement à la provenance ou la qualité. Enfin, parmi les astuces à connaître pour faire des économies au marché, la plus évidente consiste à négocier directement avec les commerçants, ou de venir à la toute fin du marché lorsque ces derniers bradent souvent les prix, pour limiter les invendus et donc les pertes. 

OPÉRATION VOTRE PLUS BEAU MARCHÉ : À VOUS D’ÉLIRE LE PLUS BEAU MARCHÉ DE FRANCE


Audrey LE GUELLEC

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