Franck Gastambide, dans "Medellín" sur Prime : "Tourner avec Mike Tyson, c'était un rêve de gosse"

Publié le 2 juin 2023 à 16h05

Source : TF1 Info

Après les succès de "Validé", Franck Gastambide revient derrière la caméra pour un film d'action explosif sur Prime Video.
L'histoire d'un groupe de trois potes qui décide d'aller affronter le cartel de Medellín pour libérer le frère de l'un d'entre eux.
Au casting de cette comédie déjantée, on retrouve les acolytes du réalisateur, mais surtout Mike Tyson, qui vient leur prêter main forte.

Plus rien n'arrête Franck Gastambide. Le réalisateur à succès des Kaïra, Pattaya, Taxi 5 et Validé revient en grandes pompes ce vendredi avec un long-métrage explosif sur Prime Video. Baptisé Medellín, cette comédie d'action décalée nous plonge dans le pays de Pablo Escobar, au cœur de la ville rendue célèbre par le narcotrafiquant.

L'histoire ? Pablito (Brahim Bouhlel), un jeune youtubeur fasciné par Pablo Escobar, décide de partir à Medellín sur les traces du baron de la drogue. Pas de bol pour lui, il se fait enlever par d'affreux narcos qui demandent une rançon via les réseaux sociaux. Son frère Reda (Ramzy Bedia) décide alors de rassembler une équipe pour faire une descente dans la ville colombienne et le libérer. 

Alors qu'il pensait avoir le soutien de tous ses amis du quartier, il se retrouve avec Stan (Franck Gastambide) et Chafix (Anouar Toubali), deux potes pas vraiment taillés pour ce genre d'aventure. Mais le trio n'est pas au bout de ses surprises. Et nous non plus, puisque le réalisateur français est parvenu à convaincre Mike Tyson qui figure au générique de cette comédie d'action qui ravira les fans du genre. 

Qu'est-ce qui vous a donné envie d'en découdre avec le cartel de Medellín ?

C'est un univers que je trouve fascinant, même si je n'ai aucune admiration pour ces gens-là. D'ailleurs le cartel de Medellín et Pablo Escobar ont beaucoup inspiré le cinéma et les séries. Le postulat de départ était de se dire : qu'est-ce qu'on ferait si l'un des nôtres, en l'occurrence le frère de Reda joué par Ramzi Bedia, était aux mains de terribles narcos ? Est-ce qu'on serait passifs ou est-ce qu'on essaierait de monter une équipe pour aller le récupérer ? 

Le film parle aussi de cette fascination un peu malsaine qu'on peut avoir pour les méchants
Franck Gastambide

Il y a aussi cette fascination de gosse pour les gangsters, non ? 

Oui, le film parle aussi de cette fascination un peu malsaine qu'on peut avoir pour les méchants. Pourquoi est-on parfois plus attiré par les bad boys ? D'où vient cette admiration pour un personnage comme Tony Montana ? C'était intéressant d'en parler en filigrane de cette comédie d'action. 

Medellín bénéficie du plus gros budget alloué par Prime pour un film français. Est-ce que ça donne des ailes ou ça met la pression ?

Ça met une pression énorme, car on prend beaucoup de risques. Le risque de décevoir, de ne pas avoir les épaules. C'est un projet qui coûte de l'argent parce qu'il est ambitieux. On amène toute une équipe à l'étranger, on fait des courses poursuites en plein cœur de Medellín avec des voitures, des avions, des motos. Ce sont des choses que je n'avais jamais faites avant. C'est pour cela que je voulais partir avec des acteurs que je connais et en qui j'ai confiance. Sur toute la partie comédie, je savais que j'étais avec mes meilleurs soldats. 

Avant que Mike Tyson arrive, un agent de la CIA est venu repérer le décor
Franck Gastambide

Vous avez également embarqué Mike Tyson dans cette aventure. C'est fou de le voir à vos côtés. C'est un rêve de gosse qui se réalise ? 

Oui, c'est un vrai rêve de gosse ! Je voulais provoquer chez le spectateur cette sensation que vous avez eue, qu'il se dise "Mais, il y a Mike Tyson avec Ramzy, Anouar et Gastambide ! C'est le métavers ou quoi ?". Avec mon métier, j'essaie de toucher à mes rêves. Et Mike Tyson, c'est l'homme pour lequel on se réveillait à 4h du matin pour regarder ses combats quand on était plus jeune. Donc, on lui a écrit une jolie lettre où on lui expliquait pourquoi on rêvait qu’il vienne. 

Comment s'est passé le tournage avec lui ? 

C'était incroyable, on s'est demandé si c'est vraiment réel. C'est un mythe qui débarque sur le plateau, pas un simple comédien. Avant que Mike Tyson arrive, un agent de la CIA est venu repérer le décor, l'armée colombienne était même là pour assurer sa sécurité. Il a des gardes du corps et une loge quatre fois plus grosse que la nôtre. On se rend compte qu'il y a vraiment une superstar avec nous. 

Est-ce qu'on dirige Mike Tyson ? 

Non seulement on dirige Mike Tyson, mais surtout, il est en demande. Il a pris les choses très sérieusement et je crois même qu'il est arrivé très stressé au départ, de peur de mal faire. Quand on connaît un peu sa carrière dans la boxe, on sait qu'il est comme ça. Il était aussi stressé avant d'aller combattre. Mais une fois qu'il a pris le rythme du tournage, il s'est détendu. La première matinée, il ne répondait que par oui ou par non, en bougeant la tête. On était ultra-impressionné ! Et puis il a pris ses aises et il nous a même demandé de faire des choses qui allaient plus loin dans la comédie. 


Rania HOBALLAH

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