Paris : deux individus en garde à vue, soupçonnés d'avoir voulu dégrader des biens au musée d'Orsay

Publié le 28 avril 2024 à 15h36, mis à jour le 28 avril 2024 à 16h00

Source : JT 20h WE

Deux personnes portant des t-shirts du mouvement écologiste Riposte Alimentaire ont été interpellées après avoir tenté de pénétrer au musée d'Orsay ce dimanche matin.
Elles ont été placées en garde à vue, soupçonnées d'avoir voulu dégrader des biens classés à l'aider d'un liquide blanchâtre.
Ces derniers mois, Riposte Alimentaire a revendiqué des actions de ce type au Louvre et aux Beaux-Arts à Lyon.

Comme un goût de déjà-vu. Deux personnes ont été interpellées ce dimanche 28 avril aux alentours de 11h30 à l’entrée du musée d’Orsay à Paris, avant d’être placées en garde à vue. Soupçonnées d’avoir tenté de dégrader des biens classés, elles ont été placées en garde à vue, a indiqué le parquet de Paris. 

Tous les deux étaient "en possession d’un liquide blanc – de la colle et un mélange blanchâtre visqueux – et portaient sur elles des t-shirts floqués au nom de Riposte alimentaire", un mouvement écologiste coutumier de ce genre d’action. Toujours selon la même source, ces personnes sont "déjà connues pour des faits précédents d’entrave à la circulation".

Une enquête préliminaire a été ouverte pour "tentative de destruction d'un bien culturel en réunion", a fait savoir le parquet de Paris. Les investigations ont été confiées au commissariat du 14e arrondissement de Paris. 

Un mode opératoire désormais connu

Ancienne baptisé Dernière rénovation, le mouvement Riposte Alimentaire a déjà revendiqué l'action menée fin janvier au Louvre où deux militantes avaient aspergé de soupe la Joconde, protégée par une vitre blindée et qui n'a donc subi aucun dommage. Interpellées, elles ont été condamnées à verser une contribution citoyenne à une association d'aide aux victimes.

En février, deux autres militantes ont jeté de la soupe sur "Le Printemps", un tableau de Claude Monet exposé au musée des Beaux-Arts de Lyon. "Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas", scandaient-elles dans une vidéo postée en ligne par le mouvement. "Que vont peindre nos futurs artistes ? À quoi rêverons-nous s'il n'y a plus de printemps ?"

Dans un message posté sur X, le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet avait annoncé son intention de porter plainte contre ces militantes dont il disait regretter l’action. "Face à l'urgence climatique, l'angoisse est légitime. Nous y répondons par une action résolue", écrivait-il.

Riposte alimentaire avait réagi en se présentant comme une "campagne de résistance civile française qui vise à impulser un changement radical de société sur le plan climatique et social". "Nous aimons l'art", assurait le mouvement, "mais nos futurs artistes n'auront plus rien à peindre sur une planète brûlée".


Jérôme VERMELIN

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