Depuis lundi, les petits Lyonnais doivent bien se couvrir pour aller à l'école.C'est lié à une grève des agents de la mairie en charge du chauffage.Sur place, parents et enseignants expriment leur exaspération.
Ambiance glaciale dans les écoles de Lyon. Depuis la rentrée ce lundi, il n’y a pas de chauffage dans une vingtaine de crèches et une quinzaine de groupes scolaires de la ville. En cause, un mouvement de grève des chauffagistes, agents de la mairie, qui réclament des augmentations de salaire. Dans certains établissements, la température ne dépasse pas les 10°C.
On a mis une ou deux épaisseurs de plus et je lui ai dit de garder son manteau.
Un parent d'élève
Lundi soir à 20h, les parents d'élèves ont donc reçu un mail de la mairie leur demandant d'habiller chaudement les enfants. Une consigne respectée à la lettre par les plus jeunes, comme on peut le constater dans le reportage de TF1 en tête de cet article. "J'ai mis un manteau avec une doublure et j'ai mis un autre tee-shirt en dessous de mon tee-shirt", confie une petite fille. "On a ressorti les affaires de ski", affirme de son côté un père de famille. "On a mis une ou deux épaisseurs de plus et je lui ai dit de garder son manteau", enchaîne une maman.
Les enseignants sont également désemparés. "Pour ma part, ma classe était à 9°C hier matin, et ce matin, j'ai 10°C. Les enfants ont leur blouson pour travailler et les lèvres violettes", raconte l'une d'elle. Quand sa collègue souligne que "deux parents d'élèves" lui ont indiqué que "leurs enfants ne viendraient pas à l'école parce qu'il fait trop froid".
Des parents exaspérés
Si certains parents essaient de relativiser, d'autres ne cachent pas leur exaspération. "Je suis révolté, je trouve que c'est hallucinant qu'on nous dise que des personnes font grève et qu'ils ne mettent pas le chauffage, je ne comprends vraiment pas", s'insurge l'un d'eux. Quand une mère de famille pense qu'"il y a peut-être d'autres moyens de manifester un mécontentement que de prendre des enfants en otage".
De son côté, un papa a décidé de réagir. Pas question pour lui de rester les bras croisés. "Moi, je vais proposer un chauffage à la maîtresse. Ce n'est évidemment pas du tout écologique, mais c'est un chauffage qui permet en cinq minutes de remonter de 3 ou 4°C la température d'une pièce", dit-il.
À la mairie, une réunion était en cours ce mardi matin avec les syndicats. Si le conflit perdure, certaines crèches ne pourront plus accueillir les nourrissons dès mercredi.