Venise, ses gondoles, son palais... et sa taxe à 5 euros dès le 25 avril

Publié le 4 avril 2024 à 17h51

Source : JT 20h WE

Le 25 avril prochain, les touristes à la journée devront payer cinq euros pour accéder à la Cité des Doges.
"Il s’agit d’une expérimentation, et c’est la première fois que ça se fait dans le monde", s’est enorgueilli le maire de Venise.
Pour 2024, seuls 29 jours de grande affluence touristique seront concernés par cette nouvelle taxe.

C'est une première mondiale. Le 25 avril à Venise, les touristes à la journée devront payer cinq euros pour accéder à la Cité des Doges, qui espère ainsi endiguer le surtourisme. "Il s'agit d'une expérimentation, et c'est la première fois que ça se fait dans le monde", s'est enorgueilli le maire de Venise, Luigi Brugnaro, lors d'une conférence de presse à Rome en présence de médias du monde entier.

"Il ne s'agit de pas de gagner de l'argent (...) notre objectif est de rendre Venise plus vivable", a-t-il souligné, alors que la Sérénissime est l'une des villes les plus visitées au monde. En période de pic de fréquentation, 100.000 touristes y dorment – en plus de dizaines de milliers de visiteurs journaliers – alors que le centre-ville compte quelque 50.000 habitants et qu'il ne cesse de se dépeupler.

Une mesure contre le surtourisme

Pour 2024, seuls 29 jours de grande affluence touristique sont concernés par cette nouvelle taxe. "Le calendrier démarre le 25 avril (jour férié en Italie, NDLR), puis suivent presque tous les week-ends de mai à juillet", a précisé Luigi Brugnaro, qui a promis des "contrôles très soft", "au hasard" et "sans files d'attente", comme le rapporte l'AFP.

Cette taxe, dont la mise en œuvre a été plusieurs fois reportée, cible uniquement les touristes journaliers entrant dans la vieille ville entre 8h30 et 16h. Ils devront télécharger pour cinq euros un QR code sur le site dédié (https://cda.ve.it/fr/), disponible en anglais, en espagnol, en français, en allemand et bien sûr en italien. 

Nous sommes opposés au numerus clausus, sinon nous ne sommes plus une ville, mais un musée
Luigi Brugnaro

Ils devront, le cas échéant, le présenter à des contrôleurs postés aux principales portes d'entrées de la ville, notamment la gare ferroviaire de Santa Lucia. Les touristes n'ayant pas rempli cette formalité seront invités à l'acquérir au dernier moment à leur arrivée avec l'aide d'opérateurs locaux.

Ce qui ne posera pas de problème puisque pour l'instant aucun plafond n'a été fixé au nombre de QR codes vendus pour chaque journée. "Nous sommes opposés au numerus clausus, sinon nous ne sommes plus une ville, mais un musée", a tenu à souligner l'édile de Venise. 

Les touristes dormant au moins une nuit sur place ne sont pas concernés et recevront gratuitement un QR code. En outre, de nombreuses exemptions sont prévues, notamment pour les moins de 14 ans et les étudiants. Ce projet a pour objectif principal de dissuader les visiteurs à la journée qui contribuent à engorger la ville, célèbre dans le monde pour ses œuvres d'art, ses ponts et ses canaux et qui fait partie depuis 1987 du patrimoine mondial de l'Unesco.


Rania HOBALLAH

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