Après l'attentat de vendredi à Moscou, qui a fait 137 morts et 180 blessés, le Kremlin refuse toujours de commenter la revendication du groupe État islamique.
Le président russe laisse entendre que l'Ukraine serait responsable.
Sur place, notre envoyé spécial constate que la confusion domine au sein de la population.

La télévision russe diffuse ces images en boucle : celle de l'arrivée au tribunal des assaillants présumés de l'attaque du Crocus City Hall. On y voit trois suspects amenés dans la salle d'audience menottés et pliés en deux par des policiers, puis assis dans la cage en verre réservée aux accusés tandis que le quatrième est arrivé dans une chaise roulante, les yeux fermés. L'un des suspects avait un bandage blanc à l'oreille, comme sur de précédentes vidéos de l'arrestation des assaillants présumés diffusées samedi par les enquêteurs, où trois d'entre eux apparaissaient avec du sang sur le visage.  Ont-ils été torturés ? Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire.

Vladimir Poutine a très vite annoncé qu'au moment de leurs arrestations, ces hommes tentaient de rejoindre l'Ukraine, désignant implicitement Kiev comme complice de l'attentat. L'attaque a pourtant été revendiquée par l’État islamique. 

Confusion au sein de la population

Kiev, qui combat une offensive des troupes russes depuis deux ans, a pourtant nié toute implication. Les Etats-Unis ont également rejeté la version du président russe. Alors que croire ?

Sur place, Jérôme Garro, correspondant de TF1-LCI, constate que la confusion domine au sein de la population. "L'enquête n'est pas terminée. On ne peut pas encore savoir qui est derrière tout ça", explique par exemple une femme dans le reportage en tête de cet article. "J'ignore qui est responsable. Je ne suis pas une spécialiste, je suis une simple citoyenne. Je pleure avec mon pays", témoigne une autre, quand d'autres, à l'inverse, alignés sur la version du Kremlin, n'ont aucun doute. "Ce sont les Ukrainiens qui sont à l'initiative (de l'attaque)", lance ainsi une troisième.

Moscou refuse de commenter la revendication du groupe jihadiste Etat islamique (EI), tant que l'enquête est en cours.


La rédaction de TF1info Reportage - Sophie Chevallereau, Jérome Garro

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