"Faire partie, une fois dans sa vie, de cette équipe de France" : poissonnier et tireur, il vise l'or olympique

par La rédaction de TF1info | Reportage : Julien Roux, Guillaume Vuitton
Publié le 4 mai 2024 à 16h41

Source : JT 13h WE

C’est en ce moment que de nombreux athlètes se qualifient pour les Jeux Olympiques.
Dans certaines disciplines, ils doivent se débrouiller seuls et concilier leur sport avec leur vie professionnelle.
C’est notamment le cas de ce poissonnier rencontré par TF1, qui espère participer aux épreuves de tir sportif.

À cinq heures du matin, dans le port de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), Sébastien Guerrero est à l’affût de la pêche du jour. Au milieu des poissons, il est difficile d’imaginer le champion qu'il est. Car Sébastien est bien poissonnier, mais également recordman du monde de tir sportif. Il est d'ailleurs en lice pour représenter la France aux Jeux Olympiques cet été.

Mais pour l’instant, il dispute une autre compétition, qui se gagne à la criée. "Ce matin, je vais essayer de viser ces deux lots aux achats", confie-t-il au micro de TF1. Car ici aussi, la concurrence est rude. "Le premier qui appuie, le lot est à lui. Maintenant, je vais au marché", explique-t-il en souriant.

Une organisation bien rodée

Quatre jours par semaine, il sillonne les marchés du Pays Basque à bord de sa camionnette. L’occasion de faire de la musculation dans cet entraînement olympique qui ne ressemble à aucun autre. Sébastien Guerrero, n'hésite pas à nous décrire cette séance quelque peu particulière : "Il a fallu mettre la glace, tout préparer, mettre le poisson, ce qui équivaut à environ entre 800 kg et une tonne de glace, plus 250 kg que vous avez sur l'étal"

Le tir, il y consacre ses après-midis sur un stand professionnel situé à la frontière espagnole. Il vient ici 4 à 5 fois par semaine. La majeure partie du temps, le champion est seul face à des plateaux d’argile lancés à 120 km/h. Avoir les JO en ligne de mire, Sébastien ne l’aurait jamais imaginé lorsqu’il s’est lancé dans cette discipline à l’âge de quatorze ans. Il rêve aujourd’hui de briller aux côtés d’autres sportifs de haut niveau. "C'est faire partie, une fois dans sa vie, de cette équipe de France, avec peut-être des Mbappé, des Dupont, des Teddy Riner... ce sera la même équipe", estime le sportif.

Ce père de famille à la double casquette, peut compter sur le soutien inconditionnel de son fils, Nino, mais également sur celui de sa femme, Hélène, aux côtés du poissonnier comme du champion. 


La rédaction de TF1info | Reportage : Julien Roux, Guillaume Vuitton

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