L'étonnante baisse des réservations hôtelières pendant les JO 2024

par Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Bastien Delaubert, William Wuillemin et Antoine Janon
Publié le 3 avril 2024 à 8h00

Source : JT 20h Semaine

À 120 jours des Jeux de Paris, les hôteliers s'attendaient à une frénésie de réservations. Mais force est de constater que les établissements sont loin d'afficher complets.
Plus surprenant, les annulations se multiplient.

Les touristes français et étrangers bouderaient-ils les Jeux de Paris ? Fabienne Ardouin, propriétaire d'un hôtel idéalement situé en plein cœur de la capitale, au plus près des épreuves olympiques, se pose la question au regard de son planning de réservation. "Pour la cérémonie d'ouverture, il reste presque 40 % de l'hôtel qui n'est pas encore vendu", constate-t-elle dans le reportage de TF1 ci-dessus. Pire, il n'y a aucune nouvelle réservation depuis un mois et selon Fabienne, les raisons ne manquent pas. "Le pouvoir d'achat des Français diminue. Et ensuite, une communication qui a été très négative sur les problèmes de circulation, de blocage qu'il allait y avoir à Paris", détaille-t-elle. 

"Une communication négative"

Emmanuelle Barbat, propriétaire d'un hôtel dans le huitième arrondissement, pensait, elle,  avoir fait la bonne affaire en louant des chambres au Comité olympique. Sauf qu'il y a un mois, comme le contrat les y autorise, une partie des chambres a été annulée. Manque à gagner : 230.000 euros. 

On était tenu de garder 80 % de nos chambres pour les Jeux olympiques et au global, j'en ai eu 43 % d'annulées", déplore-t-elle. Pour l'instant, l'une de ses chambres est affichée à 450 euros, mais son prix va sans doute devoir baisser pour les JO. "Je serais ravie qu'elle soit occupée", assure-t-elle.

Pendant ce temps, chez les particuliers, on ne constate aucune baisse de prix pour l'instant. Sur une plateforme de location, un appartement de 50 mètres carrés sur les Champs Élysées passe même de 407 à 2 600 euros pour une nuit pendant les Jeux. À ce prix-là, il n'a pas encore trouvé preneur. 

Alors, les Jeux olympiques, une opération perdante pour les hôteliers ? Pas forcément pour Olivier Petit, directeur général d'In Extenso. "Les mois de Jeux olympiques, on a eu une augmentation très sensible du tarif affiché des chambres, ce qui va venir compenser la baisse de clientèle plus traditionnelle. Donc au bilan, on a toujours une progression du chiffre d'affaires", explique-t-il. À Paris, 50 % des chambres restent à ce jour disponible.  


Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Bastien Delaubert, William Wuillemin et Antoine Janon

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