Menaces d'attentat dans des collèges et lycées : un mineur interpellé à Malakoff

Publié le 28 mars 2024 à 11h55, mis à jour le 28 mars 2024 à 16h07

Source : JT 20h Semaine

Un mineur a été interpellé ce jeudi matin après les menaces perpétrées à l'encontre de collèges et lycées via les ENT.
Ce dernier a été placé en garde à vue.

Une semaine après que les menaces d'attentat ont repris via les espaces numériques de travail des collèges et lycées franciliens, un mineur a été interpellé ce jeudi matin à Malakoff dans les Hauts-de-Seine. Ce dernier a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête diligentée par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris (J3). 

"Il n’a pas encore été auditionné, si bien qu’aucune déclaration qu’il aurait pu faire n’est confirmée", précise le parquet de Paris qui rappelle que "les investigations sont couvertes par le secret de l’enquête afin de garantir le bon déroulement de celle-ci, que le suspect est présumé innocent, et que sa minorité renforce encore la protection dont il bénéficie".

Menaces d'attentat et vidéo de décapitation

Depuis le mercredi 20 mars, de très nombreux messages de menaces ont été envoyés aux collèges et lycées franciliens d'abord, puis dans plusieurs départements ensuite. Ces derniers faisaient état d'attaques imminentes dans les établissements, notamment à l'aide de C4, explosif puissant. Certains des messages contenaient également une vidéo de décapitation diffusée par l'État islamique après les attentats de Nice et montrant le djihadiste Rachid Kassim et un autre terroriste tuer deux otages.

Lundi dernier, le ministère de l'Éducation faisait état de 130 établissements scolaires visés en l'espace de cinq jours. Depuis, le chiffre a largement augmenté. Rien qu'à Paris mercredi, une cinquantaine de collèges et lycées ont également été ciblés.  

Plusieurs enquêtes ouvertes

Des enquêtes ont été ouvertes juste après les faits par différents parquets.  Mercredi 27 mars 2023, la section de lutte contre la cybercriminalité (J3) du parquet de Paris a ouvert trois enquêtes sur les cyberattaques au sein des ENT survenues sur l’ensemble du territoire national depuis la semaine dernière. 

L’une concerne les messages diffusés via les ENT des lycées d’Île-de-France la nuit du 20 au 21 mars 2024. Elle a été confiée à la BL2C (Brigade de lutte contre la cybercriminalité de la direction parisienne de la police judiciaire).  

Une deuxième concerne les messages diffusés via les ENT des collèges d’Île-de-France dans la nuit du 26 au 27 mars 2024. Elle a été confiée à la BL2C (Brigade de lutte contre la cybercriminalité de la direction parisienne de la police judiciaire). 

La troisième a vocation à centraliser les enquêtes ouvertes des différents parquets concernant des messages diffusés via les ENT des autres ressorts régionaux (au titre de la compétence concurrente nationale de la section J3 – qui peut se saisir d’affaires sur l’ensemble du territoire). 

Peines encourues

Ces enquêtes portent sur différentes infractions faisant encourir des peines variables. La première : les atteintes à un système de traitement automatisé de données mis en œuvre par l’État (accès, introduction, maintien, modification frauduleux), délits faisant encourir 7 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende. 

La seconde : les menaces de mort ou d’atteinte aux biens dangereuses pour les personnes à l’encontre d’un chargé de mission de service public, délit faisant encourir 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende ; la troisième : l'apologie du terrorisme au moyen d’un service de communication au public en ligne, puni de 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. 

Les autres volets sont ouverts pour "provocation à acte de terrorisme", "usurpation d’identité" et "divulgation d’information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse". 


Aurélie SARROT

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