Mystérieuses agressions à la piqûre : 20 plaintes déposées ce week-end, un homme mis en examen

par Emilie ROUSSEY
Publié le 5 juin 2022 à 16h48, mis à jour le 5 juin 2022 à 21h08

Source : JT 20h Semaine

Ce week-end, 20 personnes auraient déposé plainte pour des suspicions de piqûres en soirée.
Parmi elles, six participaient à un festival de musique à Belfort, les 14 autres étaient présentes à l'enregistrement de l'émission "La chanson de l'année" à Toulon.

Nouvel épisode de piqûres à la seringue. Six personnes ont déposé plainte, après avoir été piquées samedi soir lors d'un événement musical à Belfort, a appris l'AFP dimanche, auprès des autorités judiciaires. Selon la procureure de la République, Jessica Vonderscher, les plaignants sont deux jeunes hommes et quatre jeunes filles, âgés de 17 à 18 ans. Tous les six se trouvaient au Festival international de musique universitaire (FIMU).

"On a des signes de piqûres, comme on a pu en connaître sur d'autres festivals ou d'autres soirées", a-t-elle ajouté à l'AFP. Parmi les victimes, seules "trois personnes sont passées par les urgences de l'hôpital pour des tests afin de déterminer si un produit leur a été injecté et, si c'est le cas, quel type de substance", a poursuivi la procureure, qui n'avait pas encore les résultats de ces analyses. Elle a invité les trois autres plaignants à se rendre dans la clinique la plus proche pour des tests.

Deux personnes en garde à vue

Ailleurs en France, 14 personnes ont également déposé plainte pour la même raison, vendredi soir, à Toulon, a indiqué le procureur de la République à Var-Matin. Parmi elles, 11 étaient à Toulon et trois à Hyères, pour des faits qui se sont déroulés lors de l'enregistrement de l'émission "La Chanson de l'année".

Piqûres mystérieuses en soirées festives : agression ou psychose ?Source : JT 20h Semaine

"Un agent de sûreté est actuellement hospitalisé, qui travaillait sur le site et qui se plaint d’avoir été piqué" a indiqué Samuel Finielz au journal. Pour le moment, le parquet ne peut pas confirmer qu'une "seringue ou substance nuisible" a été utilisée, "sauf peut-être pour l'agent de sûreté hospitalisé vendredi soir", a souligné le procureur. Pour le savoir, un protocole composé d'un examen médico-légal, d'un prélèvement sanguin et urinaire à visée toxicologique, et un prélèvement capillaire effectué quatre à six semaines après la piqûre est mis en place pour chaque plaignant. 

Deux personnes sont actuellement en garde à vue. L'un des individus avait des aiguilles sur lui quand il a été interpellé. Le suspect âgé de 20 ans, résidant à Toulon, a été mis en examen dimanche soir par un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire ouverte notamment pour "violences aggravées par arme (la seringue) et par la préméditation". Il a été placé en détention provisoire, a indiqué le procureur de Toulon Samuel Finielz.

Depuis la fin du mois de mars, près de 350 clients de bars et discothèques ont déposé une plainte auprès de la police pour des piqûres en soirée, dont 200 rien qu'au mois de mai, selon les chiffres dévoilés par France inter fin mai. 


Emilie ROUSSEY

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