VIDÉO - "Regardez Madame, il y a une grosse bête" : une victime de l'arnaque au matelas témoigne

par M.T Reportage Charlotte Gerbelot, Diane Mourgues et Guillaume Chièze
Publié le 5 décembre 2023 à 9h53

Source : JT 20h Semaine

Les "arnaques au matelas", qui visent principalement les personnes âgées et vulnérables, se multiplient en France.
Comment les escrocs s'y prennent-ils ?
Une victime nonagénaire et sa fille témoignent face aux caméras du 20H de TF1.

"Il a tout pris !", s'exclame Agathe, 93 ans, victime d'une tentative d'arnaque au matelas. Ce jour-là, en juin dernier, son voleur se présente comme un professionnel de la literie, lacère son matelas à l'aide d'un cutteur, et y met discrètement des vers de farine. "Il me dit 'regardez Madame, il y a une grosse bête'. Je lui dis "Ce n'est pas possible, il n'y a pas de bête dans mon matelas, il n'est pas vieux", témoigne anonymement Agathe dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

L'escroc lui demande alors un acompte de 200 euros pour changer son matelas. Agathe appelle finalement sa fille, qui flaire le piège. "Comme maman a déjà eu deux arnaques différentes, moi, j'avais justement peur de ça, qu'ils aient repéré la maison et qu'ils reviennent", confie-t-elle à son tour. 

27 plaintes déposées par Maliterie ces dernières années

"Aujourd'hui, vous avez juste deux points à vérifier. D'abord la partie supérieure, voir si vous n'avez pas un affaissement qui est anormal, et aussi de regarder la bande latérale qui est sur le côté", détaille un vendeur de Maliterie, interrogé dans le reportage ci-dessus. Cette entreprise est également victime des arnaqueurs qui usurpent l'identité des vendeurs afin de faire du porte-à-porte. 

27 plaintes ont ainsi été déposées par l'entreprise ces dernières années. "Il n'y a aucun vendeur de literie (...) qui se présentera directement chez le client, sans que le client n'ait fait expressément la demande", affirme Yoann Morel, responsable commercial régional. 

Pour choisir leurs victimes, les voleurs parcourent les PagesBlanches à la recherche de prénoms anciens ou de signes de solitude. "On pourrait par exemple conseiller à ces personnes de ne pas inscrire la civilité sur la boîte aux lettres", abonde Sonia Fibleuil, porte-parole de la police nationale. Quoi qu'il en soit, ces démarcheurs ne doivent entrer sous aucun prétexte dans le domicile de personnes vulnérables. 


M.T Reportage Charlotte Gerbelot, Diane Mourgues et Guillaume Chièze

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