L'escroquerie au rétroviseur cassé revient en force depuis quelques semaines.Plusieurs personnes âgées en ont été victimes. De quoi s'agit-il ?Jean-Marie Bagayoko nous explique comment éviter de se faire arnaquer dans Bonjour ! La Matinale TF1.
C’est une arnaque bien connue des services de police qui revient en force depuis quelques semaines. Cette escroquerie au rétroviseur consiste à faire croire à un automobiliste qu’il est responsable d’un accident qui vient juste de se dérouler. Dans Bonjour ! La Matinale TF1, Jean-Marie Bagayoko nous prodigue des conseils pour se protéger.
Une arnaque qui peut coûter très cher
Concrètement, le rétroviseur de la voiture du malfrat est déjà cassé, mais il va simuler un accrochage. Les escrocs accusent la victime d’être responsable pour s’arranger à l’amiable, il demande une somme plus ou moins conséquente en guise de réparation du pseudo-préjudice.
Souvent, la victime est une personne âgée ou une personne vulnérable repérée par les arnaqueurs sur les parkings. Très bien préparés, ils connaissent non seulement les lieux, mais aussi les emplacements de caméras de surveillance afin d’éviter de se faire repérer par les services de police ou de gendarmerie. Remonter la piste jusqu’aux auteurs est, par ailleurs, assez compliqué pour les forces de l’ordre, car ils changent régulièrement de véhicule.
À Aureilhan, dans les Hautes-Pyrénées, une octogénaire s’est, par exemple, vu soutirer 2000 euros à la suite d’une arnaque au rétro après avoir fait ses courses dans un supermarché. L’arnaque était particulièrement ficelée. Les malfrats ont fait mine d’appeler l’assurance de la personne âgée pour l'amadouer et la rassurer, raconte la Nouvelle République des Pyrénées. Il s’agit d’un complice qu’il lui fait croire qu’elle risque de perdre son permis et que la meilleure solution est de s’arranger directement en liquide.
Comment se prémunir des arnaques au rétro ?
La règle de base, c’est la prudence. Si vous êtes abordés par des inconnus sous prétexte d’un choc ou d’un accrochage, il faut faire preuve de la plus grande méfiance. En cas d’accident ou d’accrochage, il est primordial de faire un constat. Le Major Sauzet de la Brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires, alerte : "En cas de litige, ne jamais donner d’argent".
L’adjudant Jérôme Galan précise que si un doute existe, "il est préférable de contacter l’assureur soi-même ou de bien alerter les forces de l’ordre". Il est aussi conseillé de faire appel à un témoin présent sur la scène du prétendu assureur. De manière générale, lorsque les victimes ou les personnes autour appellent la police, les escrocs s’enfuient de manière quasi immédiate.