Grève des contrôleurs aériens : la levée du préavis trop tardive pour éviter la pagaille

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Valentin Dépret, Emmanuel Binet, Yohan Glemarec
Publié le 24 avril 2024 à 14h46

Source : JT 13h Semaine

Coup de théâtre ce mercredi matin, le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens a levé son préavis de grève pour jeudi.
Il se dit satisfait des dernières propositions de la direction.
Pour autant, le trafic restera aussi perturbé qu'annoncé mardi.

Des vols annulés, il y en aura bien jeudi à l'aéroport Marseille-Provence. Le préavis de grève du principal syndicat des contrôleurs aériens a bien été levé ce mercredi matin. Malheureusement, l'accord a été signé trop tardivement, ce qui n'empêchera donc pas la pagaille. À Marseille (Bouches-du-Rhône), malgré quelques améliorations possibles d'ici demain, près de 65% des vols devraient être supprimés. 

Les raisons de la colère

Des négociations sont toujours en cours avec plusieurs syndicats. À l'origine de ces perturbations, une réforme du métier de contrôleur aérien. "C'est une réforme de grande ampleur, qui consiste notamment à fermer des tours de contrôle, ce qui provoquerait des relocalisations pour certains contrôleurs aériens. Cette réforme prévoit aussi une organisation du travail qui soit mieux adapté à l'intensité du trafic", nous détaille Arnaud Aymé, spécialiste des transports chez SIA Partners. En clair, les aiguilleurs du ciel doivent être plus productifs.

 Leur temps de présence dans les tours de contrôle serait insuffisant, c'est ce qu'a pointé du doigt le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA). Dans son rapport, l'organisme de contrôle de la sécurité aérienne épingle certains abus, comme la pratique du "demi-tour parking", qui consiste "à badger à l'entrée du parking au début de la vacation  et à en ressortir immédiatement". Un avantage qui devrait être supprimé avec cette réforme.

Dans le viseur également, le statut avantageux des contrôleurs. En moyenne, 5000 euros de rémunération net par mois, 32 heures travaillées par semaine et un départ à la retraite dès 59 ans. 

L'issue de ce conflit reste incertaine, plusieurs syndicats sont toujours mobilisés. La menace d'une grève pèse donc encore sur le pont de l'Ascension.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Valentin Dépret, Emmanuel Binet, Yohan Glemarec

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