Le syndicat majoritaire représentant les contrôleurs aériens a annoncé avoir déposé un préavis de grève.Dans un communiqué, le SNCTA appelle à des hausses de salaires face à l'inflation.Sans ouverture de négociations, le trafic aérien pourrait être perturbé le 15 septembre prochain, en pleine Coupe du monde de rugby.
À quelques jours de l'ouverture de la Coupe du monde de rugby, le 8 septembre prochain, sa bonne organisation pourrait être menacée. Le SNCTA, syndicat majoritaire des contrôleurs aériens, a annoncé dans un communiqué daté du 27 août avoir déposé un préavis de grève, adopté à l'unanimité, pour le 15 septembre prochain.
Un appel à mobilisation
Dans ce document, les contrôleurs aériens dénoncent "le mutisme de la DGAC face à la situation inflationniste" et réclament par conséquent une hausse des salaires. "Le contrôle aérien français, à l’instar de l’ensemble des prestataires de services européens, est régi par des plans de performance européens qui prévoient une compensation de l’inflation via un ajustement en conséquence du taux de redevance, donc des recettes", rappelle ainsi le comité national du SNTCA dans son communiqué.
"Le comité national exige que ces mécanismes soient enfin convenablement pris en compte", est-il encore écrit. Les contrôleurs aériens sont donc appelés à se mobiliser "afin d’acter le rattrapage de l’inflation et la mise en place de négociations annuelles obligatoires".
Le coup de pression de la part du SNCTA pourrait avoir d'autant plus d'impact auprès de la DGAC, la Direction générale de l'aviation civile, que le préavis de grève a été déposé en plein Mondial de rugby, qui se déroule en France du 8 septembre au 28 octobre. Durant l'ensemble de la compétition, 600.000 visiteurs étrangers sont attendus sur tout le territoire, alors que les matchs de poules, du 8 septembre au 8 octobre, se joueront à Paris, mais aussi à Nantes, Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Lille, Saint-Etienne et Nice.